Dans un communiqué dont Telegramme228 a reçu copie, il y aurait « depuis plusieurs semaines, des personnes malintentionnées tentent de porter atteinte à l’image de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT) en diffusant par la complicité de certains journaux privés, des informations faisant état d’un supposé détournement de fonds de la Centrale par son Secrétaire général. Des recherches ont permis à l’Organisation de découvrir qu’il s’agit d’un réseau organisé composé de quelques membres en complicité avec certains anciens responsables qui n’ont pour seul objectif que de déstabiliser la Centrale ».
Ces derniers après l’échec d’une première tentative au travers d’une lettre dite ouverte du 12 juin 2014, parce que ne portant aucune signature, sont revenus à la charge le lundi 7 juillet dernier par une nouvelle lettre à laquelle une liste de signatures a été jointe pour la même demande notamment, la tenue d’une AG extraordinaire et exigeant une « réaction positive » de la part du SG au plus tard le jeudi 10 juillet 2014 à 12 heures. Ce serait donc en respect aux statuts de la CSTT qui ont prévu des mécanismes pour la convocation d’une AGE (Assemblée générale extraordinaire) que le SG, selon le communiqué, a convoqué une réunion le vendredi 11 juillet 2014 pour vérifier l’authenticité des signatures des 2/3 qui accompagnait pour cette fois la lettre afin de prendre les dispositions nécessaires pour la convocation de cette AGE.
Mais le document indique qu’« il est apparu au cours de cette réunion que plusieurs secrétaires généraux de syndicats de base supposés signataires de la présumée lettre ouverte en guise de pétition, s’étonnent de n’avoir pas signé cette pétition mais se rappellent avoir été invités au siège de la Fédération des Travailleurs du Bois et de la Construction (FTBC) pour recevoir un courrier. Ils découvrent alors que c’est leur signature pour la décharge du courrier reçu qui est par la suite photocopiée, annexée à la lettre et exhibée comme signature de pétitionnaires ».
Vrai ou faux, l’on ne saurait le dire, à l’étape actuelle des choses mais pour ce que l’on sait, le maître des lieux n’est autre que Yao Gbandjou. Et donc il est difficile de comprendre que ses collègues SG de syndicats ne soient invités à venir récupérer des courriers à son siège sans qu’il ne soit au courant. D’où notre interrogation de savoir si ce dernier et peut-être ceux qui sont supposés être dans cette «combine» ne risquent pas des sanctions.
En tout cas, il y a matière à se demander si l’on ne tend pas vers un règlement de compte puisque dans sa dernière partie, par ce communiqué, le Secrétaire général de la CSTT, Sébastien Ayikoué TEVI, dit prendre « acte de ces faits et rassure ses syndicats de base qu’une Assemblée générale extraordinaire sera convoquée dans les prochains jours pour clarifier toute information et décider du sort de ces individus déjà identifiés ». Et parle également d’une « procédure judiciaire qui « sera ouverte contre toutes les personnes impliquées dans cette démarche de déstabilisation de la CSTT ».
Pour ce que l’on sait, c’est un nouveau feuilleton qui s’ouvre à la CSTT après celui de détournement de fond dans lequel un ancien comptable de cette centrale syndicale a tenté d’impliquer son supérieur. Bon à suivre !