L’actualité politique togolaise connaît des soubresauts ces derniers temps avec le feuilleton qui se déroule depuis le 30 juin à travers le vote des députés UNIR contre le projet de loi portant modification constitutionnelle qui devait permettre d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles prescrites depuis 2006 par l’Accord Politique global (APG).
Tout comme si son sort était réglé sur le cours de l’actualité togolaise, le Collectif Sauvons le Togo (CST) connaît, lui aussi, des soubresauts qui n’étonnent guère les ténors du collectif. Il n’est point besoin de rappeler que ce collectif à sa création, s’était assigné pour mission de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des togolais à travers la lutte pour l’avènement d’un Etat togolais respectueux des droits de l’Homme, des lois et des institutions de la République qui ne sont qu’une émanation de la volonté du peuple.
Aujourd’hui, malgré les péripéties traversées et liées surtout à la surdité réservée par le régime RPT/UNIR aux cris et aux plaintes du peuple, l’engagement et la détermination restent constants au CST même si certains esprits malins, en mission pour casser le CST depuis sa création, donnent aujourd’hui la preuve de tout le mal qu’on a toujours pensé d’eux.
En effet, la philosophie qui a prévalu à la création du CST avait contraint les initiateurs à composer avec toutes les structures qui se retrouvaient dans la plateforme citoyenne que défend ce collectif. Cette ouverture avait, à l’époque, permis de composer avec certaines organisations qui étaient aux mains de personnalités très douteuses mais étant à un tournant décisif de l’histoire de la lutte du peuple togolais pour sa liberté, il était question de donner une chance aux concernés pour renouer avec le droit chemin.
Bon gré mal gré, du chemin a été fait, permettant au CST d’avoir la réputation qu’il a aujourd’hui. Aucun togolais ne peut nier aujourd’hui le mérite qui revient au CST dans l’acquisition de certaines parcelles de libertés obtenues de haute lutte à travers la répression des manifestations de rue. Personne ne peut contester aujourd’hui que, le CST est parvenu, à travers ses multiples sorties, à faire douter un tant soit peu, le régime RPT/UNIR qui croyait avoir le vent en poupe.
Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est au moment où l’opposition a le plus besoin d’union pour relever le défi de l’alternance en 2015 que certaines organisations du CST à l’instar de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), trouvent opportun de se retirer du collectif, croyant, à travers un tel acte, porter un coup dur à la mission que s’est assignée l’organisation. Comme le dit l’adage, « à quelque chose malheur est bon ».
Pour certains observateurs en effet, ce retrait de la LTDH peut paraître comme un coup de grâce porté au CST. Mais pour ceux qui croient et travaillent pour le bien des togolais, ce retrait de la LTDH doit être perçu simplement comme une œuvre de salubrité publique, une épine enlevée de la plante du pied du CST pour permettre au collectif d’accélérer sa marche vers la libération du peuple togolais.
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