Les praticiens hospitaliers émergeant sur le budget autonome de l’hôpital de Bè ne décolèrent pas. Après le sit-in du mercredi dernier, ces agents contractuels jusque-là non satisfaits se sont encore fait entendre en fin de semaine. Vendredi dernier en effet, ils ont tenu une assemblée générale dans l’enceinte de l’hôpital. Les revendications sont restées les mêmes. Le personnel mécontent réclame le payement de 8 mois de primes de risque et contagion, des allocations forfaitaires des 20.000 et 30.000 F CFA allouées à tous les agents de la Fonction publique, la figuration de ces primes sur les bulletins de paye et le payement des contractuels au Smig.
Face au dilatoire du Directeur Kokou Etta-Koffi d’ouvrir des négociations promptes avec le Syndicat des agents permanents et contractuels de l’Hôpital de Bè (Synaperco-HBè), c’est le président du Conseil d’Administration dudit centre, Léandre Gbényédzi, Maire du 3ème arrondissement de Lomé, qui finalement a pris le devant des choses. Ce vendredi dans la foulée de l’AG, il a initié une rencontre à laquelle ont pris par le directeur avec les responsables du Synaperco-HBè. Les discussions ont débouché sur des accords de principe. « Le président nous a reçus et nous a calmés. Alors on a tenu une réunion avec le directeur et le CA au cours de laquelle on a discuté des quatre (04) points. Concernant nos primes de risque et contagion, si jusqu’à cette semaine le compte de l’hôpital n’est pas approvisionné (Ndlr : il s’agit de la subvention de l’État dont bénéficie l’hôpital), l’hôpital fera un effort pour nous avancer (Ndlr : combien de mois ? On l’ignore)», nous a confié César Hounkadan, Secrétaire général du Synaperco-Hbè.
Par ailleurs, il a été signifié que la subvention de l’hôpital ne permet pas de répondre à tous les besoins. En conséquence, une commission mise sur pied va rencontrer dans le courant de cette semaine, le Premier ministre qui culmine provisoirement la Primature avec le portefeuille de la Santé « pour plaider la cause de l’hôpital pour qu’on puisse revoir la subvention à la hausse ». Ainsi pourra-t-on satisfaire les autres points de la plateforme revendicative, affirme-t-on.
Actuellement, l’hôpital de Bè compte 138 contractuels dont le contrat se renouvelle chaque deux (02) ans. Un sujet qui aussi alimente la colère ; puisque les agents concernés exigent leur intégration comme agents permanents. À en croire les responsables du Synaperco-HBè, la question sera clairement posée et débattue en Commission.
