Le Togo va organiser au mois de mars 2015 et le processus de la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est lancé. Ainsi, le Président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani avait demandé aux organisations de la Société civile et aux partis politiques extraparlementaires d’envoyer des noms de leurs candidats pour élection au sein de la CENI.
La même demande a été envoyée le 30 juin 2014 aux partis de l’opposition parlementaire. En guise de réponse à cette demande, les députés de la Coalition Arc-en-ciel (regroupant 7 partis politiques de l’opposition), ont fait savoir qu’ils tiennent à s’assurer du quota de l’opposition destiné aux formations politiques qui ne siègent pas au gouvernement ou qui ne lui apportent pas leur soutien.
Faute d’avoir eu les explications, la Coalition Arc-en-ciel ne compte pas accompagner une approche tronquée de la notion d’opposition politique.
Selon les dispositions du Code électoral, la CENI est composée de 17 membres dont 5 pour l’opposition parlementaire. Le problème qui a lieu actuellement se trouve dans la loi portant statut de l’opposition selon laquelle il suffit à tout parti qui siège à l’Assemblée nationale, d’écrire au bureau de l’institution pour se déclarer de l’opposition, pour que cela soit ainsi.
En effet, l’Union des forces de changement de Gilchrist Olympio qui siège au gouvernement dans une alliance avec l’Union pour la République (Unir, parti au pouvoir) se considère comme étant un parti de l’opposition parlementaire. Ainsi, la formation politique de Gilchrist compte partager les cinq (05) sièges réservés à l’opposition parlementaire au sein de la Céni, avec l’Anc et la Coalition Arc-en-ciel, notamment.
A la Coalition Arc-en-ciel, on ne compte pas cautionner cette absurdité qui veut qu’on soit au gouvernement et en même temps de l’opposition.
Pendant que la Coalition Arc-en-ciel boude, les deux formations politiques du Collectif sauvons le Togo (ANC et ADDI) ont envoyé une liste de cinq (05) noms pour la recomposition de la Céni.
C’est dans cette incompréhension que les informations ont indiqué que le Groupe parlementaire ANC-ADDI exigerait pour lui seul quatre (04) sur les cinq (05) sièges. Les autres partis de l’opposition, notamment Arc-en-ciel devront se contenter d’un seul siège. Une posture de gloutonnerie que d’aucuns ont critiqué durant toute cette semaine. Mais, Me Dodji Apevon, le porte-parole des députés de la Coalition Arc-en-ciel a démenti toute mésentente entre sa coalition et les députés du Groupe ANC-ADDI.
« Les députés Arc-en-ciel ont été surpris d’apprendre à travers les medias qu’il y aurait de sérieuses divergences entre les députés ANC-ADDI et ceux de Arc-en-ciel à propos de la répartition des cinq sièges devant revenir à l’opposition parlementaire dans la Céni », a souligné le président du Comité d’Action pour le renouveau CAR.
Rappelons que suite à l’échec des réformes constitutionnelles et institutionnelles, les deux regroupements politiques de l’opposition togolaise sont condamnés à définir une stratégie commune pour aborder la prochaine élection présidentielle annoncée théoriquement pour mars 2015. L’opposition togolaise devra trouver un candidat unique pour affronter Faure Gnassingbé, le président sortant et candidat annoncé du parti au pouvoir.