La répartition des 5 sièges de l’opposition parlementaire dans la composition de la CENI, serait une pomme de discorde entre les responsables du CST et de l’Arc-en-ciel. Cette information relayée par la presse dans son ensemble vient d’être démentie, à travers un communiqué publié ce jeudi, par Me Dodji Apevon, président national du Comité d’action pour le renouveau…
Le président national du Comité d’action pour le renouveau (CAR) Me Apévon Dodji vient de rompre le silence sur la supposée pomme de discorde entre le Collectif Sauvons le Togo (CST), principale force de l’opposition parlementaire et la Coalition ARC-EN-CIEL regroupant l’opposition modérée. Il y a deux jours, la presse togolaise annonçait de sérieuses discordes au sein de l’opposition parlementaire.
A en croire certains écrits, sur les 5 sièges réservés à l’opposition parlementaire au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et l’Alliance de démocrates pour le développement intégral (ADDI) du Professeur Aimé Gogue entendent «ravir à elles seules quatre (4) sièges et laisser la seule place à l’autre partie » c’est-à-dire la Coalition Arc-en-ciel, le parti Sursaut-Togo, sans oublier Djimon Oré qui depuis un temps fait cavalier seul au sein de cette opposition avec son parti aussi représenté au parlement. Des informations qui, si elles s’avéraient, feraient sans doute voler en éclat les espoirs d’une action commune au sein de cette même opposition en 2015. Dans un communiqué en date de ce jeudi 17 juillet, Me Dodji Apévon, sans trop convaincre d’ailleurs, vient démentir ces informations de la presse.
L’opposition surprise par l’information…
Les députés ont été surpris d’apprendre à travers les médias qu’il y aurait de sérieuses divergences entre les députés ANC-ADDI et ceux de ARC EN CIEL à propos de la répartition au sujet des cinq sièges devant revenir à l’opposition parlementaire au sein de la CENI ». C’est par ces mots que l’ancien coordonnateur de la coalition Arc-en-ciel a essayé de faire comprendre à l’opinion nationale la réaction qui a été celle des députés de l’opposition parlementaire à la suite de la révélation de ces informations. Pour lui, «ces informations procèdent d’une désinformation de la réalité ».
La réalité pour le CAR c’est le problème le refus de révision du statut de l’opposition par la majorité parlementaire. En effet, les députés ARC EN CIEL demandent une clarification de la situation des formations politiques qui siègent au gouvernement mais qui bénéficient d’une partie du quota des sièges devant revenir à l’opposition. « Faute d’avoir des explications demandées, les députés ARC EN CIEL, n’entendent pas envoyer de noms » poursuit-il. Par ces affirmations Me Dodji Apevon entend tout simplement fait croire à l’opinion que la presse est « hors jeu ». Et pourtant c’est plutôt le contraire qui semble se vérifier. Alors que dans leurs articles, les journaux évoquaient plutôt la question de la répartition des cinq (5) membres de l’opposition devant faire partie de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le communiqué lui, va dans le sens des revendications des députés du CAR.
Des discordes existent belle et bien…
Plusieurs manquements sont facilement identifiables dans ce communiqué censé donner une réponse définitive et éclairer la lanterne des togolais sur ce qui se rapporte dans la presse. Ce communiqué, loin d’apporter de la lumière sur le sujet en question, le rend encore plus confus en s’éloignant du sujet. Aussi l’on s’interroge sur la raison pour laquelle, ledit communiqué n’est pas signé par les premiers responsables des deux grandes coalitions de l’opposition.
Autant d’indices qui renforcent la presse dans ses propos. De sources proches de l’opposition et relayées, au cours de cette semaine, sur une radio de la place, de sérieuses discordes existent belle et bien au sujet de la répartition de ces 5 sièges. Il est donc évident que ce communiqué de Me Dodji Apévon est une tentative de sauver une situation qui parait déjà compliquée et qui n’intervient que quelques jours après que cette même opposition ait manifesté son désir de faire front commun en 2015. Se dirige t-on encore une fois vers l’éclatement de l’opposition togolaise ? La question reste posée. Sur 17 sièges, le parti au pouvoir s’empare de 5 et s’arroge un sixième alors que tous les partis de l’opposition doivent se contenter de 5. Quant à la société civile, largement politisé et en grande partie inféodée à Unir, elle dispose de 5 sièges.