Réunie en assemblée générale ce vendredi à Lomé, la base de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) a adhéré au principe de grève pour « obliger » le gouvernement à prendre en compte leur plateforme revendicative.
Pour arriver au stade de grève, la STT consent volontiers au préalable, une série de démarches pour donner la chance aux discussions d’aboutir.
Ces mesures de la synergie font suite au désaccord issu de la rencontre de lundi 14 juillet 2014 entre les centrales syndicales et le premier ministre, Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu proposition sur l’adoption d’une grille sans tenir compte des redressements du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).
« Nous pensons que le gouvernement n’est pas disposé à redresser la grille comme nous le souhaitons. C’est là nous marquons un désaccord avec le gouvernement parce que nous estimons qu’il faut redresser la grille pour rétablir l’injustice de 2008 et 2011 par rapport au SMIG», a déclaré Gilbert Tsolényanu, porte-parole de la STT.
Au menu des démarches à observer, les responsables de la synergie prévoient envoyer un courrier au gouvernement pour lui faire part de leur refus de la grille qu’il propose, ensuite organiser une conférence de presse pour expliquer les raisons de ce désaccord, puis faire une tournée nationale afin de mobiliser encore plus tous les travailleurs togolais pour les actions à suivre.
Pour que ces démarches portent des fruits, la synergie appelle les travailleurs à une mobilisation financière.
« L’argent est le nerf de la guerre et nous avons donc besoin de la contribution financière de tous les travailleurs togolais pour que nos actions puissent porter des fruits, et que le gouvernement nous accordent tout ce que nous revendiquons », a précisé le porte-parole de la STT.
Toutefois, les responsables de la synergie se disent disposés à reprendre les discussions avec le gouvernement s’il le souhaite. Quand à la base, elle se donne rendez-vous dans deux semaines pour adopter les dispositions de la feuille de route qui conduira à la grève.