Dans la perspective des élections locales, le Groupe de réflexion et d’action femme, démocratie et développement (GF2D), organise à Atakpamé du 16 au 18 juillet 2014, à l’endroit des femmes des partis politiques et des jeunes filles des associations, un atelier de formation sur la thématique de la gouvernance locale et sur la décentralisation avec l’appui technique et financier du bureau régional de l’Afrique de l’ouest de la Fondation Hanns Seidel (FHS).
L’objectif poursuivi par le GF2D en initiant ce projet, est de contribuer à une meilleure participation des femmes au processus de décentralisation. Spécifiquement, cette formation vise à renforcer les capacités des participantes sur la thématique de la décentralisation et de la gouvernance locale et par la suite mettre en place un mécanisme de suivi régulier des actions qui seront entreprises par elles dans leur structure respective après leur formation.
Ce suivi consistera à évaluer la maîtrise par cette catégorie de femmes des connaissances acquises au cours de l’atelier et leurs capacités à relayer l’information à leurs paires.
Ainsi durant les trois jours, les participantes vont se familiariser avec les différents modules, tels les Droit Humains, l’Etat et la République, les enjeux de la participation des femmes à la vie politique, Leadership et développement personnel, Gouvernance locale et enjeux de la décentralisation, Femmes et partis politiques, éthique en politique et les techniques de communication en politique.
La secrétaire générale du GF2D Gbadegbegno Lonlonko, a expliqué au cours de la cérémonie d’ouverture que depuis la gestion de la chose publique a été l’apanage des hommes aussi à l’échelle locale que nationale et qu’il faut que les femmes changent maintenant la donne.
« Bien que les femmes contribuent au développement de ce pays, on ne les voit pas beaucoup dans les instances de prise de décisions. Depuis 1994, le GF2D après une enquête sur le terrain, a compris et est resté convaincu depuis là qu’un développement ne saura être durable que sans la participation de la femme et donc pour que cela soit réalisé, il fallait permettre aux femmes de comprendre qu’elles sont des citoyennes à part entière et qu’elles pouvaient également accéder aux portes de décision et c’est ce constat qui nous a amené à mettre sur pied ce programme d’éducation civique en direction des femmes Togolaises ». a-t-elle expliqué.
Elle a ajouté qu’après cette formation, les femmes outillées sur les questions de la gouvernance locale et la décentralisation, seront leur porte-parole au sein de leurs partis politiques et associations et également dans leur communauté.
Selon Ralf Wittek, le Représentant Régional – Afrique d l’Ouest de la FHS, a indiqué que si on prend en compte que la population du Togo a plus de femmes que les hommes et que si on laisse à part plus de la moitié de la population dans la vie quotidienne, dans la vie politique et dans la vie sociale d’un pays, c’est qu’il y a quelque chose qui ne marche pas.
« C’est une simple équation, c’est une réflexion, donc il faut faire de telle sorte que ceux qui ont la maîtrise beaucoup de partie de la vie quotidienne, il faut les intégrer dans toutes les parties de la vie et une partie importante de la vie, c’est la politique, c’est la gouvernance aussi bien au niveau communale que nationale. Et pour ce faire, il faut renforcer les capacités des femmes », a-t-il souligné.
Atakpamé pour le compte de la région des Plateaux est la 3ème étape après Lomé et Tsévié d’une série de formation organisée par le GF2D à l’endroit des femmes des partis politiques et des jeunes filles des associations, sur la gouvernance locale et les enjeux de la décentralisation. Elles étaient au total 25 femmes et jeunes filles venues de toutes les zones de la région à prendre part à cet atelier de trois (03) jours.
Rappelons que la gestion efficace de la cité exige la participation de toutes les communautés et de leurs membres hommes et femmes. La décentralisation, étant un mode de gestion nécessaire pour une démocratie réelle, elle doit favoriser l’inclusion de toutes les populations. Les femmes à l’instar des hommes sont appelés à apporter leur précieuse contribution à l’efficacité de la gouvernance locale.