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Vacances scolaires : Des élèves sur le marché du travail, quelle précaution prendre?
Publié le dimanche 20 juillet 2014  |  Focus Infos


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Travail des enfants


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Les vacances scolaires sont à nos portes ! Période au cours de laquelle plusieurs élèves se retrouvent sur le marché du travail dans la plupart des cas en tant que commerçants. Si le revenu de ces activités peut aider parents et élèves à assumer les charges scolaires de la prochaine rentrée scolaire, il n’en demeure pas moins qu’elles comportent des risques pour les élèves qui les exercent ; risques que ces derniers peuvent quand même éviter en observant quelques astuces.


La question du travail des enfants telle qu’abordée dans la littérature scientifique existante se situe à deux niveaux. Il y a d’une part les enfants qui proviennent de milieux ruraux et d’autre part des enfants nés de parents pauvres en milieux urbains.


Lorsque nous prenons le contexte de Lomé nous constatons l’arrivée dans la capitale pendant les vacances non seulement d’enfants venant du sud-est maritime (préfecture de Vo, du Bas Mono, de Yoto) mais aussi du sud-ouest (Zio et Avé) pour exercer des activités de vacances mais aussi d’enfant vivant à Lomé. Dans le second cas, il s’agit de familles démunies établies à Lomé, qui afin de pouvoir joindre les deux bouts, sont obligées de mettre les enfants à contribution.


Le commerce qu’exercent les élèves en période de vacances surtout dans le cadre de Lomé se situe généralement à deux niveaux à savoir : la vente des vivres et celle des non vivres. En matière de vivres on pourra citer le mais frais, l’arachide, des beignets etc.
Dans la catégorie des non-vivres on peut mentionner les petites choses de liquidation. Il peut s’agir des slips, des habits etc.
Ils le font soit pour leur parent ou soit pour leur propre compte dans le but de se faire des économies avant la prochaine rentrée scolaires. Hélas, ces activités comme tout autre d’ailleurs ne vont pas sans risques pour ces enfants.

« En se promenant de quartier en quartier pour vendre des choses, il se peut pour les jeunes filles de rentrer dans certaines maisons vides ou il n’y a qu’un seul homme qui les appelle a priori pour acheter mais qui par la suite exerce sur elles des violences sexuelles », renseigne Sébastien Sébastien SEGNIAGBETO, assistant de recherche en sociologie à l’université de Lomé et spécialiste des questions de migration des enfants.
« Il ne faut pas oublier les accidents de la circulation dont peuvent l’objet ces enfants vu la prolifération des engins dans la capitale de nos jours et ces cas sont légions en la matière », ajoute t-il.
La responsabilité de ces faits est endossée, dans une certaine mesure, d’un coté par les parents et de l’autre par l’Etat.


Responsabilités mitigées des parents et de l’Etat

La question de la responsabilité des parents et de l’Etat dans le cadre du travail des enfants en période de vacances présente une complexité. En la matière il n’y a pas de frontière étanche entre responsabilité des parents et de l’Etat et socialisation de l’enfant.

De la théorie qui milite pour la responsabilité des parents et de l’Etat

On peut dans un premier temps soutenir la thèse du « travail zéro » des enfants en mettant en avant la responsabilité des parents qui sont sensés subvenir aux besoins de ce dernier.

C’est ce qui ressort des analyses des ONG, écoles de recherches et association de protection de l’enfant qui mettent en jeu la responsabilité des parents dont les enfants sont sur le marché du travail au nom du fait que l’enfant est un être faible qu’il faut accompagner, assister pour qu’il puisse s’accomplir. C’est d’ailleurs dans cette perspective que l’Etat togolais a ratifié la convention relative aux droits de l’enfant (CDE) adopté en 1989.
Cette responsabilité parentale est prolongée par celle de l’Etat.

Lorsqu’on prend l’exemple des enfants qui viennent travailler en ville afin de s’acheter les fournitures scolaires à la rentrée, la responsabilité de l’Etat est engagée parce que selon le forum de Dakar de l’année 2000 qui met l’accent sur la scolarité pour tous, la conférence de JOMTIEN de 1990, les principes et idéaux de l’UNESCO ou encore la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) adopté par le gouvernement pour le développement du pays sur la période 2013-2017, il est question de la gratuité de l’école ; gratuité qui inclut aussi bien les fournitures que la scolarité. Et si elle était garantie pour l’enfant, il ne se mettrait pas sur le marché du travail pour pouvoir se procurer les fournitures.

Pris sous cet angle, voir un enfant sur le marché du travail revient à dire que ce sont les parents et l’Etat qui ont failli à leur responsabilité amenant ainsi l’enfant à travailler.

De la théorie qui exonère les parents de leur responsabilité


Il y a une autre conception de plus en plus grandissante de l’enfant qui veut dire que tout ce qui se dit autour de l’enfant et qui amène à croire que l’enfant ne doit pas travailler est en réalité une construction de la société et que l’enfant peut également se mettre en valeur.

Selon cette théorie, c’est seulement la catégorie de travail auquel l’enfant doit être soumis qui doit être contrôlée.
Pris sous cet angle il n’y a pas de responsabilité ni du parent ni de l’Etat. Au contraire le travail devient un facteur socialisant pour l’enfant dans la mesure ou c’est à travers ce que l’enfant fait aujourd’hui qu’il aura un savoir faire qu’il pourra exercer plus tard lorsqu’il sera adulte
Et c’est dans cette logique que le Togo a ratifié la Charte africaine des droits et du bien être de l’enfant qui considère, contrairement à la Convention des droits de l’Enfant (CDE), que l’enfant qui est appelé à vivre au sein de la famille est également appelé à aider ses parents dans les activités de la maison et qu’il faudra juste contrôler le degré d’implication des enfants dans ces activités.

Dire donc que le travail des enfants est quelque chose de mauvais nous détache un peu de la réalité culturelle africaine.
Tout ce qui importe c’est de savoir à quel niveau il faut impliquer les enfants dans les activités pour que cela ne constitue pas pour eux une source d’exploitation.


Quelques Astuces pour minimiser les risques courus par les élèves exerçant des activités lucratives de vacances


D’abord, les enfants commerçants doivent être vigilants sur les lieux de travail et prêter attention à la circulation pour éviter les accidents de la circulation.


Ils doivent, ensuite, faire l’effort d’être en groupe pour éviter les viols et rapt qui généralement interviennent lorsque les enfants sont seuls.
Enfin les enfants commerçant doivent toujours se soucier de l’école afin de ne pas abandonner les cours pour les petites sommes qu’ils gagnent. « Ils doivent faire l’effort de garder un contact permanent avec le cahier et avoir à l’esprit que seul l’école peut leur garantir un avenir sérieux et glorieux » conseille monsieur Sébastien SEGNIAGBETO.






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