Me Jil-Benoît Afangbédji, Président de l’organisation de défense de droit de l’homme «Ensemble pour les Droits de l’Homme » (EDH), Avocat à la Cour Pénale Internationale (CPI) est l’un des fondateurs du Collectif « Sauvons le Togo » (CST), un regroupement des organisations de la société Civile et des partis politiques de l’opposition. Après un bon moment de silence dans l’espace médiatique togolais sur les actualités sociopolitiques, il a déclaré dimanche que « son silence n’est pas un abandon du CST ».
Invité de Radio Nana FM dans son émission dominicale « Le 12-13 », le défenseur de droit de l’Homme a indiqué que la classe politique de l’opposition se bat pour avoir des meilleures conditions d’élections et au même moment pour la candidature unique.
« Mon silence n’est pas un abandon au CST, ni une fuite mais c’est une façon pour moi de reconsidérer les choses et de rebondir. Les gens nous encouragent à faire en sorte que les choses changent et que nous puissions aller à des scrutins avec beaucoup de sérénités au Togo», a-t-il déclaré. Contrairement à certains membres qui se désolidarisent en cascade des actions du CST, Me Jil-Benoît Afangbédji rassure que « cette situation ne met pas en difficulté le mouvement même s’ils se sont retirés avec leurs organisations ».
Me Afangbédji faisait allusion à l’information selon laquelle, le Président de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) Me Raphaël Kpandé-Adzaré aurait annoncé son départ du CST la semaine dernière. L’avocat de la Cour pénale internationale rassure que les militants du CST ne sont pas ébranlés par ces départs.
« C’est regrettable, mais chacun a le droit de s’organiser comme bon lui semble. Le CST se réunit régulièrement et les membres se retrouvent pour discuter des problèmes du pays pour des élections crédibles et transparentes au Togo. Je crois que chacun est libre de s’assumer. C’est un combat que nous avons commencé. Je le terminerai avec tous mes amis avec qui je l’ai commencé. C’est-à-dire que quelles que soient les difficultés auxquelles je serais confronté, je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour que je puisse y arriver », a-t-il martelé.
Sur le refus de l’Assemblée Nationale à faire voter le projet de loi envoyé par le gouvernement, il se dit très dessus de l’acte des députés du pouvoir, tout comme d’autres acteurs avisés de la politique togolaise. Pour lui, il est ridicule et ça fait sourire de voir les députés de UNIR qui sont majoritaires du pouvoir, de rejeter cette loi du gouvernement.
Sur la question de candidature unique de l’opposition, le Président de EDH pense que cela n’a rien donné par le passé face au pouvoir. «Nous devons plutôt nous battre pour que les réformes constitutionnelles et institutionnelles qui sont réclamées à corps et à cris par le peuple togolais, puissent se faire dans l’intérêt de tout le monde. C’est pourquoi les Togolais manifestent dans les rues tous les jours pour réclamer ces réformes», a poursuivi Me Afangbedji.
D’après lui, au même moment que la classe politique de l’opposition doit se battre pour la candidature unique, il faut qu’elle se batte pour avoir de meilleures conditions d’organisation d’élections au Togo.