Reçu ce dimanche par nos confrères de radio Nana Fm dans leur émission hebdomadaire « 12-13 », l’avocat togolais à la CPI (Cour pénale internationale), Me Jil-Benoit Afangbédji est revenu sur plusieurs sujets dont ceux concernant la Cour internationale mais également la politique au Togo.
Il compare la CPI à « une épée de Damoclès », « un épouvantail pour les génocidaires, ceux qui commentent des actes criminels ». Le président de EDH (Ensemble pour les Droits de l’Homme) a énuméré quatre crimes qui sont jugés par la CPI. Il s’agit des « Crimes de génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes d’agression ». Et quant aux critiques qui planent sur la CPI que l’on considère comme étant seulement conçue pour les Africains, il trouve qu’« aucun être humain n’est parfait.
Lorsqu’il n’y a pas de critique, vous n’avancez pas. Les critiques doivent permettre à cette cour de mieux s’organiser. La CPI ne se lève pas comme un beau diable pour intervenir dans un pays si on ne lui fait pas appel ». Il botte en touche toutes ces appréhensions selon lesquelles « la CPI est pas dirigée contre les Africains ». Pour que l’on ne soit pas amené à traduire des Africains devant cette cour, il a conseillé que dans nos pays africains, « la justice travaille de façon impartiale et indépendante ».
Parlant du cas Togo, il s’est prononcé sur les évènements de 2005. Bien que reconnaissant que le Togo bien que n’ayant pas connu de guerre mais des morts, des assassinats, il pense que l’on ne doit pas laisser la chance à « l’impunité de se nourrir de la peur ». « Ce qui s’est passé en 2005, font croire que les gens bien organisés sont amenés à tuer leurs frères », fait constater Me Afangbédji.
Il a poursuivi en informant que comme les autres pays africains, « beaucoup reste à faire pour la Justice togolaise ». « Je porte des réserves et je souhaite que les choses se fassent autrement », a-t-il aussi indiqué.
Sur le retrait de la LTDH du CST, il ne semble guère ébranlé. «Le CST va bien, vit bien ». Il promet continuer la lutte jusqu’à l’obtention de « la candidature unique et la transparence de l’élection».