La direction nationale de la Banque Mondiale, financier des travaux de construction du barrage de Nangbéto au Togo et les responsables de la Communauté Electrique du Bénin (CEB) ont engagé lundi un dialogue avec le Mouvement Martin Luther King (MMLK), « la voix des sans voix », parrain des populations victimes des travaux de construction de ce barrage.
L’information a été portée à la connaissance de la presse ce lundi par le pasteur Edoh Komi, président du MMLK qui dit rester « prudent » pour la suite à donner à cette affaire qui selon lui a fait des « malheureux » et des « victimes » ces trente (30) dernières années.
« Nous pouvons dire que notre lutte de ces derniers mois ont connu un début d’espoir pour le fait que nous avons pu rencontrer le représentant de la banque mondiale et ceux de la CEB. Au cours de nos échanges, nous sommes parvenus quand même à engager désormais un dialogue sur le sujet, ce sujet qui a longtemps duré ».
Dans une plateforme de circonstance, les populations expropriées depuis 1987 et qui estiment que les promesses faites par l’Etat togolais et la CEB sont restées « lettre morte », exigent la reprise immédiate de l’indemnisation des cultures pérennes selon le recensement de 1983 à 1987 ; la location ou l’achat des terres expropriées et occupées par le projet du barrage, la régularisation de la promesse de construction de villas aux victimes, l’aménagement des voies qui dessrvent les localités et la construction d’urgence des infrastructures.
Pour l’atteinte de ces objectifs, les populations des 15 villages du canton d’Atchinédji réclament la mise en place d’une commission mixte pour l’application effective des recommandations et l’implication active de la Banque Mondiale.
Le MMLK persiste et signe, la réalisation du barrage de Nangbéto a fait tellement de victimes que les promoteurs et leurs associés, notamment la CEB, l’Etat et la Banque Mondiale devaient être traduits devant les juridictions internationales.
« Il est inhumain et cruel que les terres soient expropriées aux paysans pendant une trentaine d’années sans les dédommager ni les indemniser préalablement avant le début ou la fin de ce fameux projet du barrage », a regretté M. Edoh.
Saisi de cette affaire, le MMLK a organisé des sit-in aussi bien devant les locaux du barrage à Nangbéto que devant le ministère de l’Energie et des Mines. Ces derniers jours, le mouvement a menacé de manifgester devant les locaux de la Banque Mondiale à Lomé.