En trois ans, les voies express urbaines et les grands axes qui traversent le Togo ont été entièrement modernisés. Et ce n’est pas fini.
Le pays a bien changé. Pendant des années, les constructions informelles avaient envahi un domaine public trop longtemps laissé en friche dans l’attente de chantiers qui ne dépassaient jamais le stade de "la première pierre". Elles avaient colonisé les abords des principaux axes routiers, notamment dans le nord et l’ouest de Lomé (boulevard du 30-Août, boulevard Eyadèma...).
Ces deux dernières années, une grande partie de ces zones d’habitat anarchique a cédé la place à de nouveaux bâtiments et à des avenues dignes de ce nom, au prix, évidemment, d’opérations de déguerpissement et de chantiers onéreux.
Quartiers périphériques
Mais les résultats sont là : la modernisation de la capitale et de ses environs a pris corps. À tel point que même les quartiers périphériques comme Agbalépédogan, Agouè et Adidogomé commencent à ravir la vedette au centre-ville en termes d’aménagement. Ainsi, dans le nord de la ville, le large et long boulevard Faure-Gnassingbé, qui relie Adidogomé et le boulevard du 30-Août (à l’ouest) au boulevard Gnassingbé-Eyadèma (à l’est) est désormais entièrement asphalté, doté d’un éclairage urbain.
On peut enfin y circuler : fini les nids-de-poule et les embouteillages. Au sud, sur le bord de mer, la route nationale 2, qui s’étend du quartier d’Aflao (dans l’ouest de Lomé) en direction de l’est jusqu’à Hillacondji, au Bénin, est désormais entièrement réhabilitée dans le cadre du corridor Lagos-Abidjan.
Toujours en cours, mais déjà bien avancé, l’autre grand chantier stratégique pour l’économie togolaise est certainement celui de l’aménagement et du bitumage de la RN1, qui traverse le pays, reliant Lomé à Cinkassé, à la frontière avec le Burkina Faso. Elle constitue en effet le principal axe routier permettant, à partir de la capitale, de desservir le nord du pays et les pays enclavés de l’hinterland (Burkina Faso, Niger, Mali, et Tchad), qui utilisent le port de Lomé.
Tronçons "critiques"
Le pont d’Amakpapé et la voie-pont de Togblékopé, emportés par des pluies diluviennes, qui, en 2008, avaient coupé le pays en deux, ont déjà été reconstruits. Les chantiers ont été réalisés par la Société nationale chinoise des travaux de ponts et chaussées, avec un apport financier de Pékin de plus de 2,5 milliards de F CFA (3,8 millions d’euros).
Également menés avec la coopération chinoise, les travaux d’aménagement et de déviation des tronçons "critiques" de la nationale sont en cours d’achèvement. Ils auront nécessité un budget total d’environ 50 milliards de F CFA.
Les sections particulièrement dangereuses de la RN1, au niveau de la faille d’Alédjo et de la traversée des monts Défalé, sont désormais évitées grâce à la construction de voies de contournement (salvatrices pour les camions à remorque...). Enfin, le chantier du dernier tronçon, Bombouaka-Dapaong, proche de la frontière de Cinkassé, est presque terminé. ... suite de l'article sur Jeune Afrique