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Tchanilé Tchakala, coach des Eperviers : «Ça ne sera pas facile mais je mettrai toute la rigueur»
Publié le mercredi 23 juillet 2014  |  Le Télégramme du Togo


© Autre presse par DR
Tchanilé Tchakala,Nouveau sélectionneur des Eperviers du Togo


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Togo - Plusieurs semaines après sa nomination comme sélectionneur des Eperviers du Togo, le technicien togolais, Tchakala Tchanilé a en début de semaine dernière son contrat de travail. Pour avoir une idée claire de ce qu’il aura à faire durant le bail de six mois qui lui a été accordé, il a été approché par les rédactions du Groupe L’Equipe Sportive dont Telegramme228 est membre. Dans cette interview que nous vous proposons, il dit tout sur la mission qui lui est assignée, ce qu’il aurait voulu avoir comme bail et comment se débrouiller pour être à la hauteur de sa tâche malgré ce temps court et sur le groupe E dont le Togo est membre. Lecture !

Nouveau sélectionneur du Togo, quels sont vos sentiment ?
D’abord c’est une fierté, je suis très content d’être choisi parmi tant de sélectionneurs. Je tiens d’abord à remercier mes collègues qui ont essayé de déposer leur candidature. Je les remercie d’avoir eu l’idée de me soutenir dans ma nouvelle tâche.

Six mois de contrat. Essentiellement quelle est la mission qu’on vous confie en vous nommant à la tête des Eperviers du Togo ?
Ma mission est d’abord de qualifier l’équipe nationale du Togo pour l’échéance de 2015, la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc. C’est ma première mission.

A part ça, il n’y a pas autre chose qu’on vous aurait dit ?

Pour l’instant non, mais je sais que dans mon projet, j’aurais souhaité que ce soit un truc à long terme mais comme cette mission m’est spécialement spécifiée, je vais essayer de tout faire pour quand même réussir ma mission et ensuite on verra.je pense que ce n’est pas pour ma première fois. Je l’ai toujours fait et d’après les jargons de mes frères togolais comme on le dit, j’ai toujours joué ce rôle de sapeur pompier quand ça ne va pas, donc je suis très habitué. J’ai un vécu énorme au niveau de l’équipe nationale. Je connais tous les joueurs pour s’être frotté énormément avec eux. Je pense qu’ils savent également cette mission qui nous attend et que nous pouvons le faire.


Six mois de contrat qu’on vous propose, est-ce que ce n’est pas trop court ? Qu’est ce que vous pouvez faire dans six mois ?

C’est une mission qu’on m’a assigné et vous savez à quelle période elle m’a été assignée. C’est donc à cœur vaillant que j’ai accueilli ces six mois. J’ai essayé de contacter certains joueurs, ils sont quand même conscients de ce qui nous attend et ils sont plus motivés parce qu’ils me connaissent et je les connais également. C’est un grand projet que nous avons mais nous allons essayer de faire un bon planning et si on respecte le programme que je mettrai en place je pense qu’on fera d’énormes choses.

Vous auriez aimé avoir un temps beaucoup plus long, un projet à long terme?

Bien sûr c’était mon souhait et c’était le projet que j’ai soumis et à mon avis personnel, je crois que c’est ce projet qui a été accepté. Tout compte fait, l’essentiel c’est de qualifié l’équipe à la CAN.

Bon, on sait que c’est un groupe que vous maîtrisez très bien, vous étiez donc l’adjoint de Didier Six à la CAN, où pour la première fois le Togo a atteint les quarts de finale. Pratiquement les joueurs n’ont pas changé. Vous avez gardé certaines relations avec ces joueurs là. Vous jouez pratiquement sur ce tableau…
Bien sûr. Je pense que, quand bien même on est revenu de la CAN, on n’a pas eu la chance de faire d’autres regroupements mais je pense que ces relations personnelles entre les joueurs et moi sont restées intactes. Même dans leurs championnats respectifs si je sens qu’un joueur a certaines difficultés j’essaie de leur envoyer un texto pour leur remonter le moral et garder certaines relations. De toutes les façons, par rapport à ce contrat court et la mission qui nous est assignée, nous ne sommes pas trop alarmant. Je compte beaucoup sur eux, pour qu’on fasse tout possible pour être à la prochaine CAN.

Concrètement qu’est-ce qu’ils vous disent les joueurs ?

J’ai bien sûr échangé avec certains joueurs dont je me réserve de prononcer les noms ici, et bon nombres m’ont contacté. La première des choses c’est de trouver l’homogénéité et la solidarité du groupe pour qu’on puisse bien avancer dans les prochaines échéances.

Le travail ne va pas être aussi facile comme on le pense. Déjà en septembre tout commence. Les six matches vont se suivre très rapidement. Avec ce groupe que vous avez, vous pensez déjà à la planification que vous allez faire de votre travail?

Oui je pense. Je n’ai même pas tardé à le faire. J’avais déjà une planification que j’avais soumise. J’ai déjà tout modifié, vu le temps imparti. Je vais soumettre ces modifications et je tiendrai à ce que cela soit respectée. Ça ne sera pas facile mais je mettrai toute la rigueur afin que cette planification soit respectée, afin de mettre tous les joueurs à l’aise dans les compétitions à venir.

On sait que le réel problème, c’est le respect des calendriers, le respect des programmations des entraîneurs, même les expatriés ont eu ce problème et là, la question est de savoir si vous en temps que Togolais, vous n’aurez pas plus de difficultés que les autres à faire respecter ce programme dans sa rigueur?

Ça fait des années que je suis au niveau de l’équipe nationale, je sais que les expatriés qui viennent ont eu des problèmes mais parfois je me mets à leur place et de résoudre certains problèmes, oubliant moi-même pour l’avancement du pays. Je compte beaucoup sur les autorités afin que l’on puisse avancer un peu plus que par le passé.

Parlant des éliminatoires proprement dites, le Togo va jouer contre le Ghana, le Togo va jouer contre la Guinée. C’est ceux qu’on connait comme adversaires pour le moment. Est-ce que vous avez déjà une idée de ces équipes ?

Dès que le calendrier a été fait, j’ai eu connaissance. Je pense quand même que tous ces pays, en l’occurrence le Ghana que je connais très bien, j’ai eu assez d’expériences sur lui, la Guinée que j’ai suivi énormément, surtout dans leur dernier match de la FIFA. Je suis également en train de suivre les autres équipes dont l’une accèdera à notre groupe. J’ai des renseignements assez précis sur eux. C’est à partir de ces éléments qu’on va travailler.

L’ogre du groupe, c’est le Ghana qui a fait la dernière coupe du monde, et qui offre un jeu assez plaisant tout de même, mais est-ce que ça vous dit exactement quelque chose cette sélection ghanéenne ?

Surtout leur match contre l’Allemagne, j’ai beaucoup apprécié. Ce fut un jeu chatoyant, attrayant. Je pense quand même que vu les éléments que j’ai sur place, nous ne sommes pas du tout inquiétés. Il faut savoir aussi que les matches ne se ressemblent pas. Chaque match est unique et je fais confiance en mes joueurs pour faire quelque chose de très bien.

Vous avez parlé tout à l’heure de la Guinée qui a été battue lors de la dernière journée FIFA, le Ghana qui était en coupe du monde, le Togo qui jusque là n’a pas joué lors des dernières journées FIFA, vous venez d’être nommé à la tête de la sélection togolaise. Est-ce que vous ne voyez pas qu’on part avec un handicap, un retard dans ces préparatifs ?

Bien sûr que d’autres ont fait des matches, nous, on n’en a pas fait. On n’a pas pu se regrouper. Ce qui fait que pour l’instant, nous avons des éléments mais nous n’avons pas une équipe. Donc, la tâche va être ardue. C’est pour cela que je ne vais pas faire de complaisance sur le programme que je vais mettre en place. Et je pense que ce programme que je mettrai, je tiendrai à ce qu’il soit respecté pour que nous puissions vite être en jambes. Sur place également, on va tout faire pour mettre en place une équipe locale pour palier à certaines insuffisances en équipe senior.

Depuis 98, vous avez commencé par côtoyer l’équipe nationale comme adjoint, entre temps comme intérimaire, comme sélectionneur des locaux…, tout cela vous a quand même galvanisé et permis de se faire une certaine maturité pour conduire en solitaire cette équipe du Togo…
Oui ! Quand on amène mes collègues étrangers, j’ai toujours joué ce rôle d’adjoint puis de pompier. Voilà comment aujourd’hui je peux compter au moins 45 matches internationaux et selon le bilan, j’ai gagné assez de matches. Je pense que c’est énorme. J’ai été également sur toutes les catégories. Ce sont des expériences dont l’addition avec la théorie ont été pour beaucoup dans mon choix. Et ce sont ces expériences qui ont fondé mon espérance à prendre les commandes de l’équipe senior du Togo. C’e n’est donc pas un hasard.


Est-ce que les joueurs partagent la même motivation pour aller à la CAN 2015 au Maroc ?

Oui, plus que moi-même. Je pense qu’ils sont très motivés. A preuve, quand ils sont rentrés pendant les vacances, ils ont eu à pousser les autorités, quand ça ne répondait pas rapidement, ils ont organisé un petit match. On a senti en eux qu’ils ont une volonté. Donc il faut être à côté d’eux, il faut les accompagner dans leur volonté. Ceci dit, quand quelqu’un aime, quand quelqu’un veut, il peut arriver. Il y a certains que j’ai vu, qui ont d’ailleurs regretté la coupe du monde dont on a raté la qualification. Donc ils veulent rapidement rattraper tout cela.

Merci

Tchanilé !

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