Au Togo, 7% du PIB sont consacrés au domaine de la santé. Et malgré les efforts faits par le gouvernement togolais pour faciliter l’accès aux soins de qualité pour tous les citoyens et particulièrement les plus vulnérables, le système de santé du pays présente des inégalités criardes. De larges couches de la société n’arrivent pas à accéder aux services de santé essentiels sans devoir craindre de graves répercussions financières liées au paiement des soins ; ce qui explique en partie l’utilisation effective réduite des services de santé au cours des dernières années.
En 2013, seuls 23% de la population ont utilisé les services de santé et les ménages participent pour 52% au budget de la santé, ce qui constitue un facteur d’appauvrissement. Pour corriger cette donne, le Togo vient de réaliser une étude avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour déterminer les voies et moyens pour parvenir à une couverture sanitaire universelle pour la population.
Il s’agit de l’étude sur l’exploration du potentiel de mobilisation des ressources domestiques par des mécanismes de financement innovants pour la santé au Togo. Elle a été lancée mardi par le Directeur de Cabinet du Premier Ministre, en charge du ministère de la santé, Simfétchéou Pré en présence de la représentante résidente de l’OMS au Togo, Dr Lucile Imboua.
« Avec le taux d’accroissement annuel de la population d’environ 3%, le Togo doit faire face à une série de défis majeurs pour développer et entretenir un système de santé équitable et performant répondant aux bésoins de la population… Le vœu du gouvernement en matière de santé est de faciliter l’accès aux soins de santé de qualité pour tous les citoyens et, plus particulièrement, les plus vulnérables », a déclaré Simfétchéou Pré.
Les autorités togolaises annoncent leur volonté d’améliorer la couverture géographique en soins de santé afin d’atteindre un taux d’accessibilité géographique de 88%. Pour atteindre la Couverture universelle pour les populations, le Togo devra augmenter à court et moyen termes, le budget alloué à la santé à 15% selon les objectifs de la CEDEAO décidés à Abuja.
Pour parvenir à ce but, il va falloir mobiliser les financements innovants par des mécanismes de levée de fonds caractérisés par leur complémentarité par rapport à l’aide publique au développement, par leur prévisibilité et leur stabilité.
Le Togo bénéficiera de l’appui de l’OMS et de l’Organisation Ouest africaine de la Santé dans ce sens. Dans l’étude réalisée par des experts de l’OMS venus de Genève, des pistes prometteuses sont données et seront prises en compte dans une nouvelle Stratégie nationale de financement de la santé qui sera prochainement élaborée par les autorités.
Rappelons que le gouvernement togolais a adopté en mai 2011, la loi sur l’assurance maladie. ET la Couverture universelle en soins de santé devra s’appuyer sur les prestations de l’Institut national d’Assurance maladie (INAM) qui doivent désormais s’adresser à toutes les autres couches de la population.
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