L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) estime qu’il n’y a pas de problème entre elle et la coalition Arc-en-ciel sur la question des cinq (5) noms devant être donnés par l’opposition parlementaire pour siéger dans la Commission Nationale Indépendante (CENI) après vote à l'Assemblée nationale.
Le secrétaire national à la communication de l’ANC, Eric Dupuy a déclaré mercredi sur la radio Victoire FM que le président de l’Assemblée a adressé au groupe parlementaire ANC-ADDI, à la coalition Arc-en-ciel, à Djimon Oré et à la représentante de Sursaut National, le même courrier invitant chacune de ces composantes de l’Assemblée à présenter le nom de 5 personnes à la candidature pour siéger à la CENI.
« La première question que tout citoyen a le droit de se poser, c’est pourquoi on envoie un courrier à chaque composante de l’Assemblée et le même courrier à un groupe parlementaire. Si on devrait s’adresser aux groupes parlementaires, c’est ANC-ADDI et UNIR qui recevront cette lettre. Il aurait été normal et convenant que ce courrier soit adressé également à l’ANC pour qu’elle présente 5 candidats, la même lettre à ADDI, séparément », a-t-il expliqué.
Alors qu’au groupe parlementaire ANC-ADDI, une proposition de 5 noms a été faite et que l’ANC a demandé à la coalition d’en faire autant, celle-ci, selon le responsable de l'ANC, a refusé de présenter de noms, en protestation de la loi portant statut de l’opposition, notamment en ses articles 2 et 3, qui disoposent qu’il suffit de faire une déclaration d’appartenance à l’opposition pour en être.
«Le cas de l’UFC a été évoqué. On ne peut pas avoir signé un contrat, un protocole, un accord de gouvernement avec le pouvoir en place, siéger en tant que ministres et voter en même temps que la majorité parlementaire, soutenir l’action du gouvernement et se dire en même temps de l’opposition. C’est une incongruité qu’on ne peut trouver qu’au Togo », a regretté M. Dupuy.
Pour lui, il est clair que «le régime en place joue à diviser l’opposition à travers certaines personnes grassement payées pour intoxiquer les populations».
Dans un communiqué, la coalition Arc-en-ciel a déclaré n’avoir pas envoyé de nom au président de l’Assemblée nationale.