Plus de 150 acteurs venus de l’administration publique et des institutions de la république, des organisations de la société civile et du secteur privé, ont entamé ce mardi à Lomé, un atelier de deux jours en vue de l’examen et la validation du plan et des outils de suivi et évaluation de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Des acteurs régionaux ainsi que des partenaires techniques et financiers prennent également part à cet atelier.
Cette rencontre fait suite à l’atelier de renforcement des capacités des comités sectoriels pour la mise en œuvre et le suivi-évaluation de la SCAPE, tenu à Kpalimé du 8 au 11 juillet dernier.
Elle est organisée par le ministère de la planification, du développement et de l’aménagement du territoire, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment la Banque Africaine de Développement (BAD), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de l’Union Européenne.
C’est un ensemble de consultants et cadres de différents ministères et institutions qui ont œuvré à l’élaboration du document provisoire qui sera analysé et finalisé lors de cette rencontre.
La rencontre entamée ce mardi a pour but d’obtenir un consensus des acteurs du développement sur le projet de plan et outils de suivi évaluation de la stratégie de développement du Togo proposé par rapport au Dispositif Institutionnel de coordination, de suivi et de l’évaluation des Politiques de Développement (DIPD).
Au cours de cet atelier, la version provisoire du plan et des outils de suivi-évaluation de la SCAPE sera présentée, suivi de travaux en commissions et d’échanges en plénière sous la coordination du secrétariat technique du DSRP et des consultants ayant appuyé l’élaboration du plan et des outils de suivi-évaluation de la Stratégie nationale.
Les participants auront donc à s’accorder sur la pertinence et la cohérence du plan de suivi et évaluation de cette stratégie, s’assurer que les outils proposés sont adéquats pour la mise en œuvre du plan de suivi et évaluation de la SCAPE. Ils devront également s’accorder sur les rôles et responsabilités des différents acteurs œuvrant pour sa mise en œuvre.
Selon M. Essohanam Edjeou, directeur de cabinet du ministre de la planification, "il nous faut un plan et des outils efficaces qui nous permettent de nous assurer de garder le cap et de continuer sur la meilleure voie pour l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés de façon consensuelle dans la SCAPE".
Pour lui, la mise en place du plan et des outils de suivi-évaluation vise à permettre aux organes du Dispositif Institutionnel de coordination, de suivi et de l’évaluation des Politiques de Développement (DIPD) d’assurer efficacement au plan national, une meilleure coordination des différents niveaux de suivi-évaluation des politiques de développement et une reddition de comptes avec l’implication des différentes catégories (administration centrale, administration déconcentrée, collectivités locales, société civile, secteur privé et partenaires techniques et financiers).
"Pour assurer efficacement la mise en œuvre de toutes les actions prioritaires programmées au titre de la SCAPE, il est nécessaire de mettre en place un plan et des outils de suivi et évaluation pour guider les différents acteurs de développement dans la mise en œuvre des progrès, tout en procédant aux ajustements nécessaires dans la réalisation des différentes interventions : voilà donc le soubassement du présent atelier national qui va nous réunir pendant deux jours", a pour sa part souligné Koubalékota Kamaga secrétaire technique du DSRP.
Rappelons que la SCAPE a été adoptée par le gouvernement le 29 Août dernier comme unique cadre de référence des interventions de développement du Togo pour la période 2013-2017.
C’est un document élaboré suite aux insuffisances, notamment à la faible capacité du système de suivi et évaluation du Document Complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP-C), document ayant servi de cadre de référence des actions de développement du Togo sur la période 2009-2011 et dont la mise en œuvre satisfaisante a permis au Togo d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) en décembre 2010 et de bénéficier d’une réduction substantielle de sa dette extérieure.
Ambroisine MEMEDE