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TOGO/VATICAN : Dans la mystérieuse caverne vaticane de Faure Gnassingbé, abracadabrantesque saga!
Publié le dimanche 27 juillet 2014  |  Afrika Express


© Autre presse par DR
Le président Faure Gnassingbé à Dapaong pour offrir du matériel agricole aux populations
Samedi 17 mai 2014. Dapaong. Le président Faure Gnassingbé offre du matériel agricole aux populations


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Neuf ans au pouvoir, 69 séjours au Vatican dont 5 tenus top secrets pour soins intensifs, des entrées faciles à la Curie romaine, des aumônes décapantes, entre gestion d’une partie de la fortune de son pays et sa foi catholique, la promiscuité est sulfureuse. Soins pour maladies particulières, jeu de foi, gestion d’argent, des promiscuités suspectées avec la mafia… que cachent ces séjours trop réguliers du président togolais au Vatican? L’enquête !



Rome. 9 juillet 2014. Faure Gnassingbé est rentré de l’Italie depuis quelques jours seulement. Mais un événement devrait intervenir dans la matinée. Il le suit de près depuis sa résidence loméenne au point d’arriver en retard au bureau. La nomination par le Pape d’un nouveau Directeur de l’IOR (Institut des Œuvres Religieuses), la banque du Vatican. Si l’assassinat déguisé de l’ex banquier du Pape, Calvi, en pleine ville de Londres a marqué le milieu des années 1980, les mystères se sont épaissis autour de cette institution financière pas comme les autres, qui a longtemps servi de caves de blanchiment d’argent pour Mobutu Sese Seko, ancien président du Zaïre, Idi Amin Dada, l’ex homme fort de l’Ouganda et Gnassingbé Eyadema, l’ex dictateur togolais. Depuis son arrivée, le Pape François réforme l’institution et avec elle, toutes les finances du Vatcian.

La fermeture de 3.000 comptes douteux ou dormants, le blocage de 1 300 autres, la décision de concentrer les activités de l’IOR « sur les institutions catholiques, les membres du clergé, les employés ou anciens employés du Vatican (…), les ambassades et diplomates accrédités auprès du Saint-Siège », ont eu un coût. Mais la diminution des bénéfices n’a pas ému ce Pape qui veut avant tout une Eglise « pauvre et évangélisatrice » loin des loucheries politiciennes. Il n’a de cesse de le clamer. L’IOR, créé en 1942 et riche de 6,3 milliards d’euros d’actifs, affiche déjà, pour les six premiers mois de 2014, un bénéfice de 57,4 millions. Et le Pape s’en félicite,» la transparence est rentable » fit-il avec humour en recevant le nouveau directeur la veille de sa nomination.


Comprendre la diplomatie du Vatican


Officiellement, le Vatican n’entretient pas des relations bilatérales avec les Etats, mais des relations « sociales et apostoliques ». Ainsi, le Pape ne fait que des visites « missionnaires et apostoliques » en tant que Vicaire de Jésus sur Terre, pour annoncer l’Amour et la Paix et pour rester, selon le thème de Benoît XVI encore Cardinal Ratzinger, « La Lumière Eternelle d’un monde qui vire chaque jour à plus d’obscurantisme ».

Voici qui dit tout. La première mission de la Diplomatie du Vatican est d’asseoir le pouvoir de l’Eglise, comme entité humaine et divine. La nomination d’ambassadeurs est même une invention de l’Eglise catholique qui, au 14e Siècle, a senti la nécessité de nommer des Légats auprès des Rois les plus puissants de la planète pour la promotion du temporel dans l’Eglise. Ainsi naissent les ambassadeurs. C’est la raison pour laquelle jusqu’à récemment, l’ambassadeur du Vatican était toujours le Doyen du Corps Diplomatique dans le pays où il officie, chose qui a changé depuis quelques années. Cette diplomatie est soutenue par l’Italie, à cause de l’opinion nationale qui veut que 98% des Italiens soient des catholiques attachés au Vatican et à sa tradition, mais aussi à la politique vaticane des Etats-Unis.

En 8 années de pouvoir, Georges Bush s’est rendu une dizaine de fois au Vatican, a accueilli pompeusement Benoît XVI à la fin de son second mandat et depuis 2009 qu’il a pris le pouvoir, Barack Obama est déjà allé 3 fois au Vatican, dont une fois en visite privée. Pour contrer l’islamisme, les Américains se sont obligés à soutenir le Souverain Pontife pour maintenir la force de l’Eglise chrétienne dans le monde. Au-delà, le Pape peut intervenir directement, souvent par le biais d’un Envoyé Spécial pour établir et entretenir le dialogue entre les Etats-Unis et leurs ennemis dans le monde.

C’est le cas notamment pour Saddam Hussein qui s’est entretenu plusieurs années durant avec le Cardinal français Eugène Etchegaray qui a fait état d’échanges « extraordinaires et riches » dans ses Mémoires et qui, aujourd’hui encore, « regrette ne pas avoir évité la guerre« . C’est aussi le cas au Cuba où l’Eglise catholique sert de lien entre Washington et Havane. C’est la diplomatie catholique qui a obtenu la libération de plusieurs dissidents et opposants cubains ces dernières années. Au Zimbabwe, la mission du Nonce Apostolique est claire, « mettre la pression sur Robert Mugabé pour qu’il ne chasse pas, ni ne tue tous les Blancs… ». En retour, bien qu’interdit de séjour en Europe, le président du Zimbabwe obtient chaque fois une dérogation vaticane pour se rendre à Rome.

Il y était encore à l’occasion de la Béatification de Jean Paul II, le 1er Mai dernier. En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo étant un ancien séminariste, le Vatican s’est longtemps mis aux côtés de l’ex président. C’est ce qui explique la cacophonie dans laquelle les Prélats ivoiriens ont pris diversement position dans la crise post-électorale. Ceux, cautionnés par le Saint Siège soutenaient Gbagbo, et les autres, ceux de la « Vérité », donnaient Ouattara gagnant. Finalement, lors de l’une de leurs rencontres pendant le temps de l’Avent 2010, le Nonce Apostolique est directement intervenu, « Mettez la balle à terre, plus personne n’est autorisé à exprimer le point de vue de l’Eglise catholique, c’est moi qui représente le Pape ici et non vous… » fit-il pour sonner la fin de la récréation.


Pourquoi le Togo est une priorité ?


Début de l’été 2009, entre la Place d’Espagne et la Piazza del Popolo sur la via del Babuino, en plein cœur de Rome, une petite mobilisation de carabiniers italiens et de quelques gendarmes togolais… Dans la foulée, l’entrée arrière de l’hôtel réservée au Parking de luxe est bloquée, Faure Gnassingbé, qui a installé ses quartiers au cœur de Rome est de passage dans ce palace pour y recevoir, en quelques heures, ses invités d’honneurs. La suite, quelques prélats qui défilent très rapidement, deux ou trois grands hommes d’affaires, deux banquiers du Vatican tous des laïcs depuis emporté par la faillite de cette banque, et quelques jolies togolaises vivant dans la capitale italienne. Pour un responsable de la diaspora togolaise vivant à Rome, « Le président dispose aussi d’une petite portion de jolies femmes pour ses séjours dans cette ville pourtant sainte… », sacrilège qui fait à peine sourire. Faure Gnassingbé n’y durera pas, il a rendez-vous le soir avec deux médecins, il est très affaibli, et devrait rencontrer le Pape le lendemain.


Visite privée, il sera accompagné de sa maman qui recevra la bénédiction papale. Honneur rarissime. Le lendemain, le cadre somptuaire de Castel Gandolfo, Résidence d’été du Souverain Pontife, dans la plus grande discrétion, prête son cadre à une rencontre entre le Chargé de comptes du président togolais, un cardinal italien dont nous nous gardons de révéler le nom, et Faure Gnassingbé. « Le Point est fait ». Dès midi, après les Offices du Milieu du jour, l’information circule, 29 milliards d’euros au moins. Avant de quitter Rome, Faure Gnassingbé, poussé par sa catholique de mère fait un geste. La somme est restée secrète, mais c’est une aumône pour les Œuvres Pontificales Missionnaires.

La Secrétairerie d’Etat du Vatican faxe au président togolais, de retour dans son hôtel, un petit message pour le remercier de son soutien et lui promettre au nom du Successeur de St Pierre, de porter le Togo et l’Afrique dans les prières. Cinq ans après, les prières n’ont pas pu faire grand-chose. La situation du Togo est de plus en plus aggravée. Les libertés fondamentales opprimées, la pauvreté galope, la cherté de la vie s’en mêle, la corruption fait rage, rien n’a changé malgré ses prières dont le Togo a pourtant encore besoin. Et qui, dans le cas de l’Eglise fut « facturée » à coût d’or.


Un an après, de passage à Rome en 2010, Faure Gnassingbé, récemment réélu et qui a reçu les félicitations écrites du Pape, invite le Souverain Pontife, pour une visite au Togo. « Si telle est la volonté de Dieu, je le ferai » a promis le Pape. En octobre 2010, quand le Togo apprend que Benoît XVI annoncera des visites pour 2011, la pression diplomatique est maximale mais ne donne rien. Le Pape hésite à se rendre au Togo en ce moment. Faure reçoit un fax signé du Saint Père, « Je ne saurais vous cacher ma volonté de visiter votre pays et le peuple de Dieu qui y vit intensément sa foi. Je prierai Dieu tout Puissant de m’en donner l’occasion et la force d’y parvenir ». Le président togolais comprit, avec un peu de colère, qu’une visite n’est pas de si tôt. Une semaine après, le Vatican annonce à sa Salle de Presse que le Pape se rendra en novembre 2011 en Afrique et visitera le Bénin.


Le Togo se sent humilié. Mais volonté du Pape, volonté de Dieu. Yayi Boni appelle immédiatement le Pape et le remercie, l’occasion pour le président béninois de faire son show. Depuis, Cotonou a réussi soigneusement la visite. Faure Gnassingbé ne s’en reviendra jamais. Mais un peu plus d’un an plus tard, Benoît XVI a démissionné, le candidat de Faure était sans doute le Cardinal Bertone, mais l’Archevêque de Buenos Aires a surpris par son élection et a rompu avec les « vieilles traditions ».


Néanmoins, au Vatican, le Togo reste une priorité. La Secrétairerie d’Etat du Vatican a même demandé au Togo de nommer un ambassadeur spécialement pour le Saint Siège. A défaut de relations « christiques » et de visites apostoliques, Lomé se contentera de relations incestueuses, suspectes et ombrageuses, faites d’argent, de blanchiment, de bizarreries initiatiques, de promiscuité maffieuses sur lesquelles nous reviendrons. Le Vatican se satisfait des aumônes, Faure Gnassingbé des honneurs en attendant mieux.


Quand en avril, Jeune Afrique publie un dossier sur les chefs-d’Etat francs-maçons avec la mention du nom de Faure Gnassingbé, le président togolais s’empresse de rassurer le Vatican. Le fait qu’il ait accueilli une rencontre de francs-maçons chez lui à Pya n’est pas la preuve qu’il en est membre… voici qui rassure Benoît XVI qui peut encore soupirer en attendant sa retraite prématurée de février 2013.


Maladies mystérieuses, blanchiment d’argent, réseautage initiatique… les petits secrets de Faure au Vatican ?

03 juillet 2014. Le Président du Togo s’apprête, dans quelques heures, il sera en route pour Rome. 69e visites en moins de 10 ans. Il n’est pas particulièrement malade mais il a besoin d’un bilan de routine. Le Président togolais dont la « catholicité » prête à la polémique avec son « irrégularisme » matrimonial –un and nombre de femmes et maîtresses réelles et prétendues-, est un roitelet au Saint Siège, son Lomé3 (Lomé2 étant le nom de sa résidence officielle dans la capitale togolaise). Il y a multiplié des visites ces dernières années et chaque visite révèle des mystères, sinon des points d’ombres abyssaux. Pour le seul mois de mai 2012, il s’y est rendu trois fois. Au début du mois, il était à la béatification de Jean Paul II, le Pape préféré de sa mère, Mme Mensah qui lui voue une dévotion sans limite. En marge du séjour, une multitude de rencontres dont plusieurs sont vite apparues suspectées, quelques-unes avec des banquiers du Vatican. Si depuis la mort de Maurice Assor, le juif argentier de son père, Faure Gnassingbé est devenu le gérant de la fortune familiale, estimé par la CIA à 3600 milliards (le triple selon les Français) pour ce qui a pu être pris en compte, son principal conseiller financier est un jeune économiste italien, expert près la Banque du Vatican et souvent accusé d’être proche de la mafia sicilienne.

L’Etat togolais en est bien informé. Les Services d’information du Vatican associent cette fortune à des consultations militaires internationales, notamment dans la guerre en Angola où, associé à Savimbi, Gnassingbé Eyadèma a reçu régulièrement son pactole de « diamant ». Paris dispose aussi d’informations selon lesquelles l’ex dictateur togolais a profité de la rébellion nordiste de la Côte d’Ivoire pour vendre de l’expertise, à coût de milliards en partie remboursés par le Burkina Faso. Ses multiples implications dans diverses guerres ont permis à Eyadema de disposer d’une fortune qui a dû éclater en partie sa famille, avec l’arrestation de son fils cadet, Kpatcha en 2009 et sa condamnation à 20 ans de prison fermes.
Quelques mots sur le Saint Siège. Le Vatican dispose de sa propre frappe de monnaie, l’Euro, avec une face à l’effigie du Pape. C’est un Etat dans l’Etat, le Pape en est le président et est reconnu comme chef d’Etat à travers le monde. Le Vatican dispose d’ambassadeurs dans tous les pays du monde, on les appelle les Nonces Apostoliques, ces prêtres et/ou Evêques, diplomates chevronnés qui entretiennent avec dévotion et déterminisme la puissance réelle ou virtuelle du plus petit Etat du monde. Si le secteur bancaire du Vatican a la renommée d’être sulfureuse et suspectée proche des milieux de blanchiment, les textes régissant la banque du Vatican sont très rigides et ne permettent pas l’entrée dans le capital de fonds aux origines douteuses.


Revenons à Faure et à ses relations avec ce Petit Etat. Quelques mois après son arrivée au pouvoir, le chef de l’Etat togolais qui n’y est parvenu qu’au bout de massacres et de fraudes massives est pompeusement reçu au Vatican, début 2006. Benoît XVI récemment élu, l’accueille avec tous les honneurs et s’entretient avec lui dans la Bibliothèque vaticane, lieu réservé aux personnalités catholiques répondant à quelques critères canoniques dont la régularité avec l’Eglise, qui signifie qu’on participe à l’Eucharistie par la communion.


Ce n’est pas le cas de Faure Gnassingbé qui, avec l’instabilité de sa vie conjugale ne devrait pas y avoir droit. Mais le Cardinal Angelo Sodano, ancien ministre des affaires étrangères du Vatican et actuel premier ministre, doyen du Sacré Collège est un grand ami de feu Gnassingbé Eyadèma, père de l’actuel président du Togo. L’arrangement est donc rapide. De son vivant, l’ancien dictateur donnerait, à en croire l’un de ses ex premiers ministres, «chaque mois un petit milliard pour le Vatican, c’est son aumône personnelle et l’argent était remis souvent en espèce, en euro ou en lyre (ex monnaie italienne), directement au Saint Siège, contre des bénédictions » s’en amuse l’intéressé pour qui, comme pour blaguer, « il faut donner à Dieu pour aller au Paradis ! ».



Le Vatican a encore besoin de cette manne. Plus encore, Faure Gnassingbé bénéficie du traitement d’une maladie mystérieuse dont il souffre, de la science des médecins pontificaux, les meilleurs du monde. De source certaine, son voyage de mi-mai 2011 au Vatican, soit une dizaine de jours après celle de la Béatification de Jean Paul II est purement médicale. On se souvient encore de son retour mystérieux en 2013 où il a dû démentir par médias interposés les rumeurs le disant moribond et a marché de l’aéroport jusqu’à son domicile, soit sur 2km au moins pour prouver « son bon état » comme si le bon état se prouvait par la marche. Un Cardinal contacté par notre rédaction l’a confirmé, sous couvert de l’anonymat. La même source reconnaît la fortune dont dispose le président togolais au Vatican. Elle avance aussi la somme de 29 milliards francs cfa.


Elle poursuit : « comme la Banque du Vatican ne peut pas recevoir de l’argent venu des dictatures tropicales ou d’ailleurs, il faut donc les placer en fonds souverains, sous le contrôle d’un Cardinal ou un homme influent ici à Rome », c’est ce qui est fait. Avec une telle somme que matériellement la Banque du Vatican n’est pas capable de rembourser, les relations entre les deux pays ont encore de beaux jours devant eux. Deux cardinaux italiens sont les garants de ladite fortune et l’un d’entre eux, parti à la retraite sera remplacé très rapidement par un autre, Latino-américain, plus jeune mais hésitant. Ce prélat brésilien craint que des conseils à un chef d’Etat africain ne raccourcissent ses ambitions cléricales, le Pape François étant très « rigide » sur les questions financières. Si la banque du Vatican doit faire le ménage, il ne sera pas prudent de se débarrasser de certains clients, encore que le Togo n’ait jamais rien réclamé. « C’est un bon client » s’en amuse-t-on au saint Siège. Au registre des accusations de la Banque Centrale Européenne (BCE) contre la banque du Vatican, plusieurs milliards aux sources obscures circulent dans le système de la banque. Le Vatican n’a pas démenti l’information, il s’est contenté d’accepter la démission du gouverneur de sa banque en son temps. Mais les intérêts de Faure Gnassingbé au Vatican ne sont pas que d’ordre financier ; le président togolais, très contesté dans son propre pays veut compter sur les réseaux du Vatican et la « puissance » de certains cardinaux pour se maintenir au pouvoir en s’ouvrant certaines portes bien fort initiatiques. Et Dieu sait qu’avec sa générosité à l’égard des hommes d’église, il y parviendra sans trop de mal.

MAX SAVI Carmel et Eli GOKA,


Afrikaexpress.info


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