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TOGO:L’impératif des élections locales au Togo
Publié le mercredi 25 septembre 2013  |  togo infos


© Autre presse par DR
Le logo de la Force de sécurisation des élections (FOSEL)


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Le caractère trop politisé de l’administration et des différents secteurs de la vie publique impose que, dans un très bref délai, l’on organise des élections locales si tant est que la question du développement économique tient réellement à cœur le pouvoir en place au Togo.

Tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux l’ont souhaité à travers leurs réactions à la suite des élections législatives du 25 juillet qui ont vu UNIR rafler 62 députés sur 91 avec moins de 30% de l’électorat togolais.

Ces élections sont d’autant plus importantes qu’elles apportent une réponse idoine à la question de la décentralisation et à celle du développement local au Togo.

En effet, les élections locales permettent d’élire, dans chaque chef-lieu de préfecture, des conseillers municipaux qui, à leur tour, élisent les maires dont la mission est d’œuvrer pour le développement effectif des localités qui les ont élus.
Pour un pouvoir qui est vraiment de bonne foi et qui tient réellement à l’épanouissement et au bon devenir du peuple, les élections locales revêtent une importance capitale. Pourquoi ? Parce que d’une part, le fait de décentraliser le pouvoir et les pôles d’action et de décision permet de limiter des cumuls inutiles, de libérer des énergies dans le pays et donc d’accroître l’efficacité dans l’action.

De l’autre, l’organisation des élections locales permet de rapprocher le pouvoir du bas-peuple et donc de mieux inclure les populations à la base au processus de développement de leurs localités respectives.

Les maires et les conseillers municipaux auront donc non seulement les subventions de l’Etat pour doter leurs localités d’infrastructures adéquates, mais surtout aussi l’appui des partenaires qui vont intervenir directement sur des projets initiés et gérés par cette base.

L’idéale aurait donc été qu’afin de limiter les risques de gaspillage des ressources, l’on couple les élections locales avec celles des législatives comme cela se fait dans beaucoup de pays. Mais le pouvoir du Togo a fait ses calculs et s’est rendu compte que de toute évidence, il ne s’en sortirait pas avec des élections locales.

Lorsque l’on analyse de près les résultats des récentes élections du 25 juillet, le constat est clair : UNIR n’a remporté dans aucune ville du Togo. Tous les milieux urbains où la mentalité a réellement évolué, où les gens comprennent mieux le mécanisme du pouvoir ont voté pour l’opposition. Or une élection locale se limite au territoire urbain qui constitue le chef-lieu de la préfecture. La conclusion est toute tirée !!!!

Voilà donc pourquoi, malgré ses avantages inouïs, les élections locales risquent de ne pas avoir lieu au Togo avant la présidentielle de 2015. Le pouvoir en place ne souhaite vraiment pas perdre une portion de ses moyens de contrôle des populations, notamment de l’intérieur.
Il préfère de loin garder le schéma actuel avec des délégations spéciales nommées par le haut et contrôlés de fond en comble par ce haut. Même si cela cause du tort aux intérêts de la population, le régime de Faure Gnassingbé préfère de loin laisser tous les pouvoirs de contrôle local aux préfets qui sont généralement des activistes rompus du système en place.
Les gens tenteront alors de servir l’argument bancal de manque de ressources pour organiser des locales. Mais ce sera une fuite en avant. Car tous les partenaires sont disposés à financer ces élections pour peu que le pouvoir se montre ouvert et transparent dans leur organisation.

La lenteur que l’on a observée, encore une fois, dans la nomination du Premier Ministre et dans la formation du nouveau gouvernement ne vient pas du néant.

Elle œuvre aussi à languir, à perdre du temps pour échapper à l’impératif d’organiser ces élections ou même d’engager certaines réformes clé avant la présidentielle de 2015. Comme quoi, ce qui importe, pour le haut, c’est son maintien au pouvoir à tout prix et non le devenir du Togo et des togolais.

Il appartient donc aux différentes couches socioprofessionnelles du pays, aux acteurs politiques et aux partenaires au développement de trouver les moyens adéquats de pression pour obtenir l’organisation effectives de ces élections dans un très bref délai.

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