« Enseignement supérieur et marché du travail : Quelle stratégie de compétences pour le Togo ? ». C’est le thème principal autour duquel l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR) ont organisé mardi une rencontre de partage et d’échanges des expériences dans le cadre d’une étude pour la recherche d’une stratégie de compétences pour le Togo.
Les travaux ont été ouverts par le Premier Ministre, Arthème Ahoomey-Zunu qui a précisé que « il s’agit aujourd’hui d’élaborer de nouveaux paradigmes, de nouvelles stratégies, à même d’aider à valoriser les compétences dont regorgent les universités, d’optimiser l’adéquation Formation-Emploi pour que les offres de formation dans l’enseignement supérieur soient plus en phase avec les besoins de l’environnement socioéconomique».
Pendant deux jours, les participants de ce séminaire vont travailler pour jeter les bases d’une nouvelle approche de production des compétences utiles pour le développement du Togo. L’importance de cette réunion va permettre aussi d'élaborer de nouveaux schémas de formation plus prometteurs pour la jeunesse, à susciter davantage des dynamiques coopératives entre les établissements d’enseignement supérieur et le monde du travail.
« Cette approche qui se propose de placer la notion de compétences au centre des préoccupations, plutôt que le niveau d’éducation ou le type de formation, nous permettra, à coup sûr, de déceler et de corriger les écarts et les dysfonctionnements entre les formations reçus, les compétences acquises et les besoins réels du marché», a déclaré M. Ahoomey-Zunu. C’est pourquoi, il a expliqué que la capacité d’une société à produire, à adapter, à commercialiser et à utiliser le savoir est indispensable à sa croissance économique et à l’amélioration du niveau de vie de sa population.
Pour le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Octave Nicoué Broohm, l’inadéquation entre les offres de formation et le marché du travail est une des faiblesses du système éducatif supérieur au Togo. « Donc, il s’ensuit la nécessité d’une politique nationale d’enseignement supérieur plus pragmatique, à même de relier adéquatement les savoirs structurants et les savoirs opérationnels », a ajouté Nicoué Broohm. Ce qui consiste à développer des compétences appropriées pour aider le Togo à accroître son économie.
La stratégie de l’OCDE sur les compétences fournit aussi un cadre d’analyse intégral qui permet d’aider les pays à investir efficacement dans les compétences. « Donc, elle a été créée pour aider les pays à mieux développer des compétences des étudiants, des travailleurs pour répondre aux besoins du marché de travail», a souligné David Khoudour, Chef de l’unité migrations et compétences/OCDE.
Le Centre de développement de l’OCDE regroupe 25 pays membres et 17 autres non membres. «Il aide les pays en développement et les économies émergentes à trouver des solutions innovantes pour favoriser la croissance et lutter contre la pauvreté et les inégalités », a indiqué Mme Rose Kluitsè, Représentante du Centre de développement OCDE.
D’après elle, les demandes d’adhésion du Togo, la Cote d’Ivoire, la Tunisie et d’autres pays à ce centre sont à l’étude en vue de permettre aux diplômés de ces pays à trouver des emplois qui correspondent mieux à leurs niveaux de formation.