Si de nombreux pays profitent de l’explosion du tourisme mondial, ce n’est pas encore le cas en Afrique, exception faîte de l’Afrique australe et de l’Est. La plus mal lotie est sans doute l’Afrique de l’Ouest. Seul le Sénégal tire son épingle du jeu.
Au Togo, le contexte n’incite pas à l’optimisme. 15 ans de sanctions ont eu raison d’une activité florissante avec ses hôtels de luxe à Lomé, ses restaurants, ses casinos et ses discothèques. Même le tourisme d’affaire s’est effondré en raison de l’absence de grands établissements hôteliers et d’un centre de conférence digne de ce nom.
Enfin, la cherté du transport aérien entre l’Europe et le Togo constitue un sérieux obstacle.
Les pouvoirs publics ont deux options : laisser cette industrie s’effondrer avec fatalisme ou retrousser les manches pour relancer la machine.
C’est évidemment la seconde qui est privilégiée.
Mercredi, les autorités ont adopté un plan directeur, une sorte de feuille de route de la relance. Elles ont reçu les encouragements de Elcia Grandcourt, de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui a incité le Togo à exploiter davantage ses potentialités.
Le schéma directeur , élaboré en coopération avec le PNUD et l’OMT, prend en compte les recommandations des experts nationaux et internationaux. L’effort doit porter sur l’écotourisme, les réserves naturelles, la création de nouveaux produits innovants et sur des campagnes marketing destinées à faire connaître le pays à l’étranger.
Dans les années 90, le tourisme et le tourisme de conférence étaient des leviers de croissance fournissant des emplois directs et indirects à des dizaines de milliers de Togolais et faisant rentrer des devises.
Pour les experts, seule la mobilisation du secteur privé permettra de rebâtir cette industrie, l’Etat ne peut pas intervenir tout seul.
De nouveaux projets commencent à sortir de terre comme l’hôtel Onomo de Lomé dont l’ouverture est prévue en fin d’année.
En 2013, le Togo a accueilli 300.000 touristes pour des revenus estimés à 20 milliards de Fcfa.