Au Togo, les études ont révélé que 5343 cas de grossesses ont été enregistrés entre 2009 et 2012. Cette situation s’est aggravée lors de l’année scolaire 2012-2013 où près de 7000 grossesses précoces ont été encore enregistrées. Face à ce phénomène qui menace l’éducation des jeunes filles, le Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement au Togo (CADERDT) a organisé une rencontre de discussion avec les acteurs de protection de l’enfance mercredi sur le thème «Grossesse en milieu scolaire : causes, conséquences et approches de solutions». Bref, il s’agit d’un dialogue sur le phénomène des grossesses en milieu scolaire.
Ainsi, tous les acteurs de l’éducation se sont donnés de rendez-vous à Lomé pour réfléchir sur comment aider les jeunes filles à avancer dans leur cursus scolaire. C’est la Ministre de l’action Sociale et de la Promotion de la Femme, Dédé Ahoéfa Ekoué qui a présidé la rencontre de réflexion.
La ministre a salué l’importance de cette discussion « dans la mesure où il y a 13,3% de grossesses qui sont précoces au Togo». « Ceci est un problème majeur parce que ces grossesses précoces viennent avec les conséquences. Contre la perturbation de l’éducation de la fille, le gouvernement s’est investi pour que les filles puissent avancer dans le domaine de l’éducation. Nous avons réussi à avoir la parité au niveau primaire, mais il ya encore beaucoup de défis à relever pour avoir cette parité au niveau secondaire et supérieur. C’est pourquoi nous saluons cette initiative de dialogue sur l’éducation des jeunes filles», a déclaré la Ministre.
Le phénomène est alarmant en milieu éducatif par le fait que les jeunes filles écourtent leurs études au détriment des garçons qui poursuivent leur cursus scolaire en toute tranquillité. Il est donc nécessaire de décourager des actes de rapports sexuels entre enseignant et son élève, entre élèves eux-mêmes ou avec un individu externe au système éducatif au niveau primaire et secondaire.
« Ces dernières années, le phénomène de grossesses précoces en milieu scolaire prend de proportion de plus en plus inquiétante dans notre pays. C’est la raison pour laquelle le CADERDT a jugé utile de réunir tous les acteurs du système éducatif Togolais afin de réfléchir sur les causes, les conséquences et approches de solutions pour faire face à ce phénomène», a précisé Akilou Amadou le Directeur Exécutif de CADERDT.
A l’issue de cette séance de discussion, il sera question aussi de formuler des recommandations à l’endroit des acteurs de protection de la jeune fille scolarisée pour permettre à la réduction du taux de grossesse précoce en milieu scolaire.