Entré en cavale après avoir bénéficié d’une liberté provisoire, l’homme d’affaires togolais Sow Bertin AGBA est actuellement entre les mains de la police Grecque.
L’extradition sollicitée par le gouvernement togolais est en étude chez les autorités helléniques qui sont influencées par la demande d’asile introduite par l’homme d’affaires après son arrestation.
Chose curieuse, l’interpellation du cerveau de l’affaire d’escroquerie internationale n’est pas seulement la conséquence du mandat d’arrêt international délivré par les autorités togolaises. Il s’agit carrément, d’après les informations en notre possession, d’une autre affaire d’escroquerie qui a réveillé les vieux démons contre le patron de l’OPS.
Du coup, Abbas Youssef, l’émirati présumé victime de l’escroquerie menée par Bertin Agba a exhumé ses réseaux pour enfoncer le clou et obtenir la peau de l’homme de Kouméa.
D’autres personnes qui se disent également victimes d’escroquerie gonflent le dossier qui complique la situation. Au même moment le conseiller Tchouko de la Présidence de la République, qui s’est spécialisé dans ce dossier, s’est rendu précipitamment sur les lieux de l’arrestation en Grèce pour faciliter et obtenir l’extradition de Sow Bertin Agba.
L’homme, près de la cinquantaine, avait été accusé par l’émirati Abbas Youssef d’avoir été à la tête d’un gang qui a réussi à lui extorquer des millions de dollars.
Arrêté, le richissime homme d’affaires a passé plus de deux ans à la prison civile de Tsévié avant de bénéficier d’une liberté provisoire consécutive aux traitements inhumains et dégradants à lui infligés à l’Agence Nationale des renseignements.
Une fois dehors, il a pris la fuite, pour ne pas s’éloigner du Togo, mais de rôder autour du pays pour narguer les autorités togolaises.
Récemment, il a donné dans la provocation et le défi en se mettant en scène dans l’intronisation d’un roi Ashanti au Ghana. Pour mieux démontrer à la justice togolaise qu’il était intouchable, il s’est mis en compagnie de l’ancien président Ghanéen John Kufuor et mieux le Chef de la police ghanéenne, celui–là même qui devrait exécuter le mandat d’arrêt international qui le poursuivait en provenance du Togo.
Aujourd’hui sa situation s’est compliquée et il tente de bénéficier d’une protection comme personne persécutée.
Le plus grand perdant dans cette affaire, est Pascal Bodjona, ancien Ministre, proche de Faure Gnassingbé qui a laissé des plumes et dont la procédure judiciaire à la limite au Togo, l’amène, lui et ses avocats, devant les tribunaux internationaux. En tant que témoin dans cette affaire, il a fini par être inculpé. Une procédure qui a occasionné une récente sortie de l’ancien porte-parole du gouvernement qui clame son innocence et qui dénonce les dérives de la procédure judiciaire.
Dans la foulée, il aura perdu son poste de ministre et ses excellentes relations avec le Chef de l’Etat ; Faure Gnassingbé.
L’autre mousquetaire dans l’affaire est Loïk Le Floch Prigent, ancien PDG de Elf qui a également passé quelques mois à la gendarmerie togolaise avant de dénoncer la procédure togolaise tout dédouanant Pascal Bodjona dans son livre Le mouton noir.
Nos investigations se poursuivent, qui nous permettront de revenir sur l’autre affaire, celle pour laquelle Bertin AGBA est actuellement entre les mains de la police grecque et le nouveau développement très attendu dans cette affaire.