«L’Afrique doit s’engager dans la transformation de la noix de cajou». C’est l’essentiel de l’appel lancé par l’ivoirien Roger Brou, directeur général de l’Alliance africaine pour le cajou (ACA), à Ziguinchor au Sénégal, où il rencontrait les membres du Cadre de concertation des acteurs de la filière anacarde (COFAC).
«L’Afrique assure 45% de la production mondiale qui tourne autour de 2,5 millions de tonnes. Le continent produit à lui seul 1,4 million de tonnes par an. Malheureusement, il ne transforme que 5% de sa production.» a déploré le dirigeant qui a indiqué que «la création d’une industrie de transformation des noix de cajou permettra de résoudre le problème du chômage des jeunes et d’assurer des revenus plus importants aux pays producteurs.».
M. Brou qui a débuté au Sénégal un périple qui le mènera également en Gambie et en Guinée-Bissau, a invité les dirigeants du pays à s’investir afin que les acteurs de la filière, qui a générée 37 milliards de francs Cfa en 2013, puissent également se lancer dans la transformation de la noix.
Si l’Inde, le Vietnam et le Brésil absorbent jusque-là 95% de la production africaine, le directeur de l’ACA a cependant noté que certains pays comme la Côte d’Ivoire s’étaient déjà engagés sur le chemin de la transformation de l’anacarde. En effet, la nation éburnéenne s’est récemment dotée d’une stratégie visant à lui permettre de transformer elle-même 50% de sa production évaluée à 500 000 tonnes par an.