Le sommet Etats-Unis/Afrique, qui s'ouvre ce lundi, accueille entre autres le forum annuel sur l’Agoa. La loi sur la croissance africaine et les opportunités, adoptée en 2000, est le pilier des relations commerciales entre les Washington et le continent africain. Elle permet à une liste de produits manufacturés africains d’être exemptés de taxes lorsqu’ils sont exportés vers les Etats-Unis. Cette liste arrive à expiration en septembre 2015. Les ministres africains en débattront toute la journée ce lundi à la Banque mondiale.
Avec notre envoyé spécial à Washington, Nicolas Champeaux
Depuis le lancement de l’Agoa (African growth and opportunity act), les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique ont plus que doublé, tandis que les exportations américaines vers l’Afrique ont triplé.
L'Agoa a favorisé l’émergence d’une classe moyenne en Afrique. Cet acte permet aux Etats-Unis d’irriguer le continent de produits américains. La question qui se pose est simple : quel Agoa reconduire, pour combien de temps, pour quels pays ?
Pour Barack Obama, l’accord peut être amélioré. Des experts estiment qu’il a surtout profité à un nombre restreint de secteurs, dont le textile et les hydrocarbures. L’Afrique du Sud souhaite une reconduction pour quinze ans sans modification.
L'Agoa vise ainsi à favoriser l’industrialisation des pays africains. Dans un discours transmis au sommet, la présidence sud-africaine admet que de ce point de vue, elle est plus avancée que les autres pays africains, mais elle insiste : « Toute l’Afrique australe profite de notre développement, donc nous souhaitons être maintenus dans le dispositif ». Les discussions pourraient être animées ce lundi. La décision ne sera pas prise durant le sommet, elle revient au Congrès américain.