« Je n’ai jamais douté de la bonne foi de Faure Gnassingbé, je lui ai toujours fait confiance dans son engagement à faire aboutir ce dossier ».
Ceux sont ces termes directs et clairs de l’émirati qui se dit victime d’une escroquerie à hauteur de 48 millions de dollars, que notre confrère africexpress.com, a rapporté dans un récent article consacré à la supposée interpellation de Agba Bertin en Grèce.
Ailleurs, l’article précise qu’un conseiller de Faure Gnassingbé, en mission en France a dû écourter sa mission pour se rendre à Athènes afin de hâter l’extradition de l’homme d’affaire togolais à Lomé. Quelle une folie !
Ailleurs encore, le même article souligne que plus de trois missions militaro-judiciaires se seraient déjà rendues à Athènes et revenues bredouilles sans le colis tant recherché par le pouvoir de Lomé. L’article s’est d’ailleurs étonné du niveau aussi élevé d’implication du politique dans cette supposée affaire de droit commun.
Analyser les éléments de cet article. Abass El Youssef dit qu’il n’a jamais douté de la bonne foi de Faure Gnassingbé à faire aboutir ce dossier.
Voilà donc un supposé homme d’affaire qui dit avoir été victime d’une escroquerie et qui, pour la traque de supposés auteurs appelle si aisément et si facilement le nom d’un Président de la République qui donc l’aide à poursuivre ses supposés arnaqueurs. Qui dit mieux ?
Qui a dit que ce n’est pas Faure Gnassingbé en personne qui poursuivait Pascal Bodjona ? Qui peut encore dire que Abass El Youssef n’a pas été utilisé par le pouvoir de Lomé pour impliquer de force Pascal Bodjona dans cette curieuse fable d’escroquerie internationale ?
En effet, dans sa plainte en date du 02 mars 2011, L’Emirati avait clairement dit que ce n’est qu’après avoir rencontré le Président de la République du Togo, le Président de l’Assemblée Nationale et le Ministre de l’énergie de l’époque qu’il a été rassuré de la crédibilité de l’affaire qui lui était proposée par ses amis.
Alors d’où vient le nom de Pascal Bodjona dans cette fable d’escroquerie internationale alors même que sa rencontre avec ce dernier est venue après l’opération d’escroquerie ? Qui a introduit l’Emirati à Faure Gnassingbé et de quoi a-t-il parlé avec ce dernier ?
Il s’avère que l’arabe a été introduit au palais de la Présidence par le propre conseiller et ami personnel de Faure Gnassingbé à savoir Olivier Desmes. Qu’a-t-il dit à son ami Président avant de lui introduire l’Arabe ? Personne ne pose cette question.
Mieux, au moment où l’arabe venait au Togo, connaissait-il Pascal Bodjona ou avait-t-il au moins entendu parler de lui ? Visiblement non, au regard même de ses propres propos.
Alors de quoi parle-t-on dans ce dossier si tant est que c’est sa rencontre avec les autorités citées plus haut qui l’a déterminé à s’engager dans l’affaire dont il n’a d’ailleurs pas cherché à parler ni au Président, ni à qui que ce soit ?
Il nous semble vraiment que les gens marchent sur la tête au Togo. Le pouvoir a manifestement fini de saouler nos dirigeants au point où, ils ne donnent plus aucune chance à la raison et au bon sens. Leur seule logique est et reste de démolir tous les adversaires politiques ou tous ceux-là qu’ils soupçonnent d’avoir la carrure et les moyens nécessaires pour leur arracher ce pouvoir.
Sinon que cherchent le Président de la République et ses conseillers dans une affaire de droit commun où la supposée victime présente autant de failles et d’incohérences dans ses propres propos ?
Vraiment le ridicule ne tue plus au Togo. Et voilà comment de gré ou de force, l’Emirati finit par les trahir en les exposant clairement comme étant les vrais poursuivants de Pascal Bodjona et de Agba Bertin.
Pourquoi l’arabe ne place-t-il pas sa confiance en la justice togolaise et que c’est au Président de la République lui-même qu’il la fait ? C’est incroyable !!!
A propos justement de cette persécution de Pascal Bodjona, les nouvelles consignes données par le Président de la République avant son départ samedi pour le sommet USA-Afrique, disent tout sur son engagement absolu et irrévocable à accomplir un pacte avec l’arabe.
Mais il aurait été bien de la part du journaliste auteur de l’article que nous venons de résumer, de poser la question à cet Arabe d’indiquer clairement la mission qu’il a confiée au Président du Togo ou le pacte qu’il a signé avec lui pour qu’il ne doute pas aujourd’hui de la bonne foi de celui-ci.
Cela aurait contribué à éclairer la lanterne des togolais et de la communauté internationale sur le serment que le Président de la République du Togo à dû faire à cet arabe pour que ce dernier ne se risque pas à le remettre en cause malgré la flagrance des nombreuses faillites procédurales qui jonchent ce dossier et l’incohérence et la légèreté même de cette fable.