La lutte doit être "permanente et continue" contre l’épidémie d’Ebola qui sévit dans certains pays de la sous-région, a affirmé ce lundi, le Premier ministre togolais Séléagodji Ahoomey-Zunu, lors d’une rencontre entre les membres du Comité national de riposte et les leaders communautaires de Lomé-commune et Golfe, tenue à l’Etat major des Forces Armées Togolaises (FAT).
Outre des chefs des traditionnels et chefs religieux, de hauts responsables militaires dont le chef d’Etat major général des FAT ont assisté à la rencontre.
Le Virus Ebola a déjà fait 826 morts (confirmés, suspects ou probables) sur 1.440 cas présumés, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : 346 en Guinée, 227 au Liberia, 252 en Sierra Léone et 1 au Nigeria.
Le médecin ayant soigné le Libérien Patrick Sawyer mort récemment d’Ebola à Lagos, a été contaminé, ont annoncé ce lundi les autorités nigérianes.
Aucun cas n’a été enregistré au Togo où des mesures préventives sont prises, accompagnées de campagnes de sensibilisation. "Cette réunion doit nous permettre d’avoir en esprit que nous devons rester permanemment et constamment vigilants. Nous devons maintenir le dispositif. Nous ne ferons pas cette réunion et nous irons nous reposer. Tous les jours sont considérés comme des jours de lutte et de sensibilisation", a déclaré M.Ahoomey-Zunu lors de la rencontre.
Selon lui, la lutte "doit être permanente et continue. Nous voulons que l’ensemble du pays soit mobilisé contre cette maladie", a-t-il martelé.
"Tous les budgets de lutte contre les grandes endémies sont transférés vers la lutte contre cette maladie. Cela veut dire que c’est un problème sérieux et les moyens seront dégagés pour le faire. Au niveau du ministère de la santé, nous avons l’appui et le soutien de toutes les institutions et du chef de l’Etat. Nous avons aussi l’appui de nos partenaires de l’OMS", a souligné le chef du gouvernement.
"Il faudrait que les gens prennent conscience que la maladie existe et pouvoir la reconnaître. Il faudrait que cette maladie puisse être reconnue par tous les éléments à la base, pour pouvoir attirer l’attention des autorités sanitaires. L’objectif, c’est de faire en sorte que la maladie ne pénètre pas chez nous. C’est ça, notre combat", a pour sa part précisé le Colonel Badjona Songné, membre du comité de coordination, de riposte/stratégie de lutte contre la maladie.
Outre des campagnes de sensibilisation à travers l’ensemble du pays, des centres d’isolements sont également installés dans toutes les régions.
Rappelons que la transmission de la fièvre Virale Hémorragique à virus Ebola se fait par un contact direct avec le sang, et surtout par une manipulation directe du gibier, qu’il soit vivant ou mort.
Le virus Ebola, mortel dans neuf cas sur dix, aurait été véhiculé par des chauves-souris en Guinée, selon les autorités de ce pays. Il peut aussi l’être par des chimpanzés, des gorilles, des antilopes, etc.