Depuis quelques temps, l’insécurité est en train de prendre de grandes enjambées au Togo. Des vols à mains armées pullulent dans plusieurs quartiers de Lomé et d’autres villes comme des champignons.
Il y a à peine deux mois, des passagers en provenance du Mali ont été interceptés dans la forêt de Nablougou à 500 km au Nord de Lomé par des assaillants qui les ont dépouillés de leurs effets de valeur ainsi qu’une somme d’argent évaluée à trois millions de FCFA. La semaine dernière, en l’espace de 72 heures, il y a deux braquages meurtriers à Lomé. Le 30 Juillet 2014, le Consul honoraire du Liban au Bénin, Assad CHAGOURY a été assassiné à Lomé et 1er Août, c’est un vigile, un policier retraité servant dans la boutique Fontana spécialisée dans la vente de pagne qui a subi le même sort que le Consul. Selon les communiqués du Ministère de la sécurité, ce sont des fusils AK 47 qui ont servi à commettre ces meurtres.
Cette situation qui sévit à Lomé et dans les autres villes fait partie des préoccupations quotidiennes des commerçants qui redoutent une insécurité généralisée. Et pour cause, l’incapacité des forces de l’ordre à démanteler les réseaux est notoire.
Certains Togolais soutiennent que la circulation des armes au Togo a rapport avec la débâcle des Djihadjistes au Mali. Il nous souvient que le Togo, à travers la présence de ses forces militaires au sein de la Mission de l’Union Africaine en Somalie « AMISOM » serait déjà dans le collimateur des groupes terroristes au Nord du Mali qui ont menacé de représailles tous les pays appartenant à l’AMISON.
Evidemment, si ces allégations s’avéraient, il y a de fortes chances que le Togo se trouverait sur la liste des groupes terroristes. Des craintes que les armes circulent clandestinement sur le sol togolais sont donc légitimes.
Les autorités compétentes intervenant dans la gestion de la sécurité du territoire doivent retrousser leurs manches pour mettre hors d’état de nuire ces hommes sans foi ni loi.
Les seuls communiqués du ministère de la sécurité dénonçant ces braquages et tueries ne peuvent pas dissuader les malfrats qui opèrent avec des armées sophistiquées. La preuve, c’est que les forces de sécurité n’arrivent pas encore à les arrêter. La sécurité c’est l’affaire de tous. Toutefois, il revient au gouvernement qui détient les forces régaliennes d’agir promptement avec l’appui des renseignements recueillis auprès de la population qui, il faut le reconnaître, a toujours un air dédaigné à l’égard des forces de l’ordre.
Surtout que l’élection présidentielle arrive à grands pas avec ses corollaires d’incidents post électoraux, il y a lieu de rassurer la population.
Le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Colonel Yark est interpellé.