Togo - Le secteur du fret aérien génère dans le monde plus de 60 millions d’emplois avec environ 685 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour les compagnies aériennes. Des statistiques prévoient pour ce secteur une progression annuelle de 5,2% d’ici 2030. Cependant l’Afrique ne représente que 12% de ce secteur porteur.
C’est fort de ce constat que les experts et autorités de l’aviation civile des 191 Etats membres de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), sont réunis depuis ce mardi à Lomé pour réfléchir aux possibilités de développement du secteur du fret aérien en Afrique à travers la mise en place d’une déclaration dite de Lomé, a constaté sur place un reporter de l’Agence Afreepress.
Première initiative du genre en Afrique, la rencontre a été ouverte par le premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu, en présence du président de l’OACI, Olumuyiwa Bernard Aliu et de plusieurs membres du gouvernement et des autorités militaires du pays.
La réunion de Lomé servira donc, selon ses organisateurs, de cadre pour mettre en commun leurs compétences techniques et opérationnelles des pays, et relever les énormes défis qui se présentent au secteur du fret en Afrique, afin que leurs systèmes de transport aérien et celui du fret en particulier puissent être élevés aux standards de sécurité et de sûreté.
« Le secteur du fret aérien en Afrique rencontre d’énormes défis pour lesquels il est important de réfléchir pour forger des solutions pratiques. C’est pour nous donc une opportunité de continuer ensemble les efforts pour développer le fret en Afrique », a indiqué Olumuyiwa Bernard Aliu.
Reconnaissant que la part de l’Afrique dans le fret mondial est « faible », le premier ministre a pour sa part salué l’initiative de cette rencontre qui contribue selon lui à la définition d’une nouvelle vision du secteur, vision qui répondra aux normes et exigences internationales, pour l’émergence d’un fret « efficace, efficient ; rentable et pérenne ».
« En tenant compte des enjeux liés à la mondialisation, qui font que l’Afrique a accusé un retard considérable dans le développement de ses échanges régionaux, et en raison notamment du manque de transports fiables et adéquats pour faire face aux défis nouveaux, la présente réunion revêt une importance capitale pour nos Etats », a-t-il précisé.
Le directeur de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), le colonel Gnama Latta Dokissime, a quant à lui déploré la négligence remarquée dans le secteur du fret en Afrique au détriment du transport des passagers. C’est pour lui donc une opportunité pour relever cette situation.
Les travaux prendront fin jeudi avec la présentation de la déclaration de Lomé, déclaration à laquelle tous les pays sont invités à adhérer.
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