8 bourses africaines plus la bourse des matières premières d'Ethiopie figurent sur la liste des organisations africaines, qui participent au US-Africa Business Forum, une des activités phares du sommet Etats-Unis-Afrique qui se déroule à Washington depuis le 4 août dernier. On y retrouve ainsi la Bourse de Casablanca (Maroc), le Dar es Salam Stock Exchange (Tanzanie), Le Lusaka Stock Exchange (Zambie), le Nairobi Securities Exchange (Kenya), le Nigerian Stock Exchange (Nigéria), le Stock Exchange of Mauritius (Ile Maurice), le Rwanda Stock Exchange et l'Uganda Securities Exchange (Ouganda).
Même si le Johannesburg Stock Exchange, le premier marché financier d'Afrique n'est pas présent à ce forum, on y retrouvera des entreprises qui figurent parmi ses plus grosses capitalisations boursières, notamment Massmart, Standard Bank Group, Telkom et Sasol. L’Egypte sera aussi bien représentée par Orascom Telecom Media and Technology Holding, l'entreprise qui affiche les meilleures performances de l'Egyptian Exchange.
La Bourse marocaine est aussi bien accompagnée, avec la présence des banques Attijariwafa et BMCE qui en sont les deuxième et troisième capitalisations boursières.
On retrouvera aussi à cette occasion le groupe kényan Equity Bank désigné comme banque la plus rentable d'Afrique par un récent classement Financial Times, Dangote Industries, qui regroupe en son sein Dangote Cement, la plus grosse capitalisation boursière du Nigéria, et aussi United Bank of Africa, une des banques parmi les plus performantes du Nigeria Stock Exchange.
Ce forum économique, il faut le rappeler, constitue la deuxième articulation de la rencontre historique entre le continent africain et les Etats-Unis. Il a été co-organisé par la Bloomberg Philanthropies du milliardaire américain Michael Bloomberg et le département d'Etat américain au Commerce. Il se déroulera en panels au sein desquels on retrouvera plusieurs acteurs africains et américains, dont l'ancien président américain Bill Clinton, Aliko Dangote, le PDG de Dangote Group, Jeff Immelt, le PDG de Général Electric, Doug MacMillon PDG de Wal'MArt, maison mère du sud-africain Massmart Holding ou encore Strive Masiyiwa, le PDG d'Econet Wireless.
Dans le dernier panel de ce forum qui sera présidé par le vice-président américain Joe Biden lui-même, les chefs d'Etat du Rwanda, du Sénégal, de la république sud-africaine, de la Tanzanie et de la Tunisie échangeront sur le meilleur moyen de tirer profit des opportunités que représente le continent africain, à travers notamment la construction intelligente d'infrastructures, la bonne gouvernance, la croissance économique, et une collaboration réussie entre secteurs privés et secteurs publics. Ce panel, le dernier de la journée, sera clôturé par Barack Obama.
Une des thématiques qui devrait intéresser les marchés financiers et leurs entreprises membres qui seront parties prenantes de l'événement sera celle sur le financement de l'Afrique de demain. Il sera question de voir comment, grâce à des réformes institutionnelles et politiques pertinentes et à une bonne gouvernance économique, les pays africains pourront attirer plus d'investissements privés, des financements de long terme et posséder des marchés financiers solides et vigoureux.
Ce panel sera présidé par Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement avec la présence des PDG d’Equity Bank et de Standard Bank Group, deux établissements financiers parmi les plus dynamiques du continent. Le panel connaîtra aussi la participation de Tony Elumelu, PDG de Heirs Holding, un groupe diversifié et très présent au Nigéria.
Pourtant, et de l'avis même des organisateurs et de l'administration américaine, ce forum ne devrait pas déboucher sur de grandes annonces d'enveloppes budgétaires destinées à l'Afrique, comme cela a souvent été le cas lors des rencontres Chine-Afrique, Japon-Afrique ou encore Union Européenne-Afrique. Déjà, au niveau du département de commerce, on a annoncé le chiffre de 900 millions $. Mais cela ne traduit pas le volume en argent d'investissements unilatéraux des USA sur le continent africain. Cette somme représente le volume de contrats, de partenariats et de joint-venture qui seront signés entre partenaires américains et africains.
Dans l'idée des politiques américains, il est question de permettre à l'Afrique, non seulement d'avoir des infrastructures, mais aussi de susciter l'entrepreneuriat qui va avec, pour permettre à l'Afrique de mieux vendre ses produits à l'international, mais aussi de mieux tirer profit de son propre marché.
A ce sujet, l'intégration des marchés en Afrique de l'est est un exemple cité et la progression des pays d'Afrique de l'ouest est encouragée.