Alors que les acteurs de l’opposition politique togolaise se retrouvent le 13 août prochain pour poursuivre les discussions en vue de dégager une candidature unique de l’opposition, la Coalition Arc-En-Ciel est passée à la vitesse supérieure en dégageant son candidat unique. Il s’agit de Me Dodji Apévon du CAR (Comité d’Action pour le Renouveau).
Selon les informations rapportées par un membre de cette coalition, cet avocat, premier responsable du parti au symbole du Soleil levant dans un fond rouge, a été confronté à trois autres concurrents, à savoir Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), Bassabi Kagbara du Parti Des Démocrates pour le Panafricanisme (PDP) et enfin Me Tchassona Traoré du Mouvement des Centristes pour le Développement (MCD).
C’est donc sans détour que le candidat du parti le plus important de la CAEC a été choisi par ses pairs. Les résultats ont indiqué 20 voix pour Me Apévon contre 19 pour son poursuivant immédiat, Mme Adjamagbo-Johnson crédité de 19 voix au terme de ces primaires de cette coalition.
Si d’aucuns peuvent craindre un clash, au sein de cette coalition, selon que certains ne seraient pas vraiment d’avis avec la façon dont les choses se sont passées, ce n’est pas le cas de Dr Georges William Kouessan, du Parti Santé du Peuple, également membre de la CAEC. Il pense que ce fut l’expression de la démocratie. « Le vote a été serré », reconnait-il avant d’ajouter que « tout a été joué sur le fil du rasoir et personne n’a été plébiscitée ».
Il y a à n’en douter désormais que tout va se jouer entre Me Dodji Apévon et Jean-Pierre Fabre de l’ANC vu que de l’autre côté, les partis politiques et organisations de la société civile membres du CST ne jurent depuis plusieurs mois déjà que par la personne de ce candidat malheureux à la présidentielle de 2010. L’opposition réussira-t-il à passer sans grabuge ce turning point ou devons nous s’attendre au clash ? En tout cas, le peuple attend et sanctionnera s’il le faut et en cas de clash surtout.
Le Togo, à titre de rappel, est à sept mois de la présidentielle de 2015.