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Togo: Le Prince du Togo rase les murs à Washington
Publié le jeudi 7 aout 2014  |  togosite.com


© AFP par DR
Sommet Etats Unis - Afrique : Arrivée des chefs d`états à la Maison Blanche pour un dîner de groupe
Mardi 5 Aout 2014. Etats-Unis, Washington. Arrivée des chefs d`états à la Maison Blanche pour un dîner de groupe pendant le sommet des Chefs des USA Afrique à Washington. Photo : le président Faure Gnassingbé.


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AlorS que la plupart des Chefs d’Etats africains ayant pris part au sommet
USA-Afrique brillent par leur présence active et leurs multiples
rencontres avec les officiels américains dont notamment John Kerry,
Faure Gnassingbé est bien contraint de raser les murs à Washington.

Pour l’instant, et selon les retours que nous avons, seule Sally Jawell, la
secrétaire d’Etat américaine à l’Intérieur, l’équivalent au Togo du ministère de l’environnement a eu l’amabilité de rendre visite au Prince dans ses appartements dès son arrivée à Washington pour parler
écologie.

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Aucune autre rencontre avec un officiel américain n’est prévue dans le cahier de charge de Faure Gnassingbé.


Les multiples tractations de Robert Doussey auprès du secrétariat
d’Etat américain pour que John Kerry accorde quelques minutes au Prince
du Togo se sont révélées vaines alors qu’au même moment ce privilège est
bien accordé à certains Chefs d’Etats dont Blaise Compaoré que Kerry a
félicité pour ses efforts en faveur du maintien de la paix en Afrique de
l’Ouest.

De
guerre lasse, Faure Gnassingbé se voit ainsi contraint de se contenter
des rencontres de bas-niveau notamment avec les hommes d’affaires
américains et quelques griots du monde diplomatique présents à
Washington.

Mais
comment en est-on arrivé là pour que notre cher Président, le Prince
des Princes puisse autant sentir la peste au point d’être
ci-indésirable ?

Au moins deux raisons majeures expliquent cet état de fait.


La première tient du refus du Prince d’opérer les réformes politiques
pour garantir une assise effective de la démocratie et une perspective
d’alternance politique au Togo.

En
effet, la farce orchestrée récemment par le pouvoir de Lomé en envoyant
un projet de loi sur les réformes pour ensuite le faire rejeter par sa
propre majorité a retenti dans le monde diplomatique comme une onde de
choc qui a littéralement brisé la fragile confiance que les puissances
occidentales plaçaient encore en ce régime cinquantenaire de Lomé.

Les
rapports établis à la suite de cette comédie par le groupe des cinq
ambassadeurs en poste au Togo pour le compte de l’Allemagne, la France,
les USA, l’UE et l’ONU sont plus que salés et illustrent parfaitement le
niveau intolérable de duplicité et de faux-fuyant du Prince et de son
régime.

Il
s’avère d’ailleurs qu’Alassane Ouattara, le Président ivoirien dont le
Prince s’était servi pour donner une crédibilité aux élections
législatives de juillet 2013 est plus qu’en courroux et attend bien des
explications du Prince de Lomé sur ce coup de force surprenant et
parfaitement lâche qu’il vient d’opérer avec sa majorité parlementaire.

Personne
dans les milieux diplomatiques n’a pu comprendre comment le fils du
père tient à s’accrocher aussi lâchement à ce fauteuil que son père a
déjà géré pendant 38 ans et lui pendant 10 ans sans donner aucune
possibilité d’ouverture et d’espoir à ces milliers de togolais qui
aspirent à avoir une alternance pacifique dans ce pays.

D’autres
informations font état du même courroux qui se développe auprès de
l’Union Européenne et d’autres partenaires-soutiens du régime de Lomé.
Des programmes de financements pour le Togo sont en voie d’être purement
et simplement suspendus. L’on parle déjà Fonds Européen de
Développement (FED) et du Programme de Modernisation de la Justice qui
ne seront plus renouvelés au Togo.

Naturellement
de telles mesures vont d’elles-mêmes d’autant que le Programme de
Modernisation de la Justice dans lequel les partenaires ont engagé plus
de 10 milliards de fcfa visait à assurer une indépendance réelle, pleine
et entière de la justice au Togo.

Mais
où en est-on aujourd’hui ? Là vient justement la deuxième raison qui
détruit littéralement l’image du Prince et de son régime auprès de la
Communauté Internationale.

En
effet, la justice togolaise n’existe pratiquement plus. Et comme le
disait si bien Loïck Le Floch Prigent, elle se résume aux décisions
d’une seule et unique personne, Faure Gnassingbé.

Au
Togo, disait-il, il n’existe pas de justice en dehors du Chef de
l’Etat. Même les juges d’instruction pensent qu’ils doivent recevoir les
consignes du Président de la République avant de prendre leurs actes.
Où sommes-nous au juste ?

L’on
croirait à une fable si des éléments corroborant ces allégations
n’étaient pas légion dans ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest.

L’affaire
des incendies qui est gérée de la manière la plus artisanale et
insensée est très illustrative de cette funeste réalité.

Voilà
donc un dossier dans lequel le principal accusateur, Mohamed Loom, dont
les accusations avaient permis de mettre la main sur des leaders
politiques, s’est rétracté à plusieurs reprises et accuse les ténors du
pouvoir de l’avoir torturé et manipulé.

Voilà
un dossier dans lequel, les personnes mises en cause dénoncent, à
travers un rapport dûment établi, ceux qu’ils considèrent comme étant
les vrais auteurs et commanditaires de l’acte incriminé.

Voilà
encore un dossier dans lequel, le pouvoir lui-même se précipite pour
démolir le corps du délit sans l’ordonnance du juge d’instruction alors
même que cette instruction n’est pas encore clôturée et mieux, les
rapports établis sur le mode opératoire et les substances utilisées pour
ce crime sont sujets à polémique….

Et
que, malgré tous ces nœuds, le même pouvoir veuille poursuivre la
forfaiture en vue d’éliminer de la course présidentielle des adversaires
politiques de taille.

Comment
le Président d’un tel Etat de terreur et d’injustice flagrante ne
serait-il pas obligé de raser les murs dans des rencontres de taille où
l’on parle de la bonne gouvernance, de la promotion des droits de
l’homme, de la lutte contre la corruption etc ?

Faure
Gnassingbé pourrait-il faire autrement que de raser les murs dès lors
que toute la Communauté Internationale sait d’emblée qu’il est derrière
la fameuse affaire d’escroquerie internationale par le biais de laquelle
il entend démolir un Pascal Bodjona qui est tant redouté pas ce
régime ?

Dans
cette curieuse affaire justement, et même s’il avait tenté de se
cacher, le Prince s’est vu obligé, à un moment donné d’agir à visage
découvert.

Il
a fallu que Faure Gnassingbé donne des consignes fermes à Yark
Damehane, ministre de la sécurité et à Akpovi à l’époque Dg de la
gendarmerie pour que ceux-ci s’activent pour coordonner l’interpellation
de Pascal Bodjona le 1er septembre 2012.

Il
a fallu qu’il passe un coup de fil à Alassane Ouattara pour obtenir
l’interpellation et le transfèrement précipité de Loïck Le Floch Prigent
d’Abidjan à Lomé.

Il
a aussi fallu que la France l’interpelle directement et même le menace
pour qu’il se résolve à lâcher leur citoyen qui a regagné son pays fin
février 2013 après 5 bons mois de détention à la gendarmerie nationale
de Lomé.

Il
a fallu, dans sa vaine tentative de secréter des charges contre Pascal
Bodjona, que le Prince envoie son conseiller à plusieurs reprises à
Bamako pour forcer des révélations de Aoua Mounira.

Il
a aussi fallu que le même Prince refuse la libération de Agba Bertin
pour que la décision de la Cour Suprême du 20 juin 2012 libérant ce
dernier ne soit pas exécutée.

Il
a fallu encore une fois, que le Prince écourte à nouveau la mission du
même conseiller en France pour que ce dernier se dépêche récemment à
Athènes afin de négocier farouchement la tête de Agba Bertin retenu par
la police grecque…

Il
a fallu beaucoup d’autres faits et gestes du Prince pour que l’affaire
soit à ce niveau pitoyable où elle se trouve actuellement….

Comment
un tel Chef qui se sait découvert dans ses supercheries ne finit pas
par raser les murs quand il est en face des hommes lucides ?

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