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Gerry Taama : « J’ai une grande confiance à l’aboutissement de ce conclave »
Publié le vendredi 8 aout 2014  |  L’Union


© Autre presse
Gerry Taama, leader du NET


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Après deux jours de discussions dans le cadre du conclave CST - Arc- En-Ciel, même si les responsables du CST parlent tres peu de ce conclave pour le moment, ceux de la coalition s’entourent d’un optimisme qui dépasse toute attente. Ils saisissent toutes les occasions pour dire les biens
qu’il faut de cette initiative.

Ils sont 18 acteurs politiques, 9 du CST et 9 de la CAEC à se frotter
sur les critères devant conduire au choix du candidat unique de
l’opposition et du programme sensé soutenir ce choix.

Voici ce que nous a dit le président du parti Le Net, M. Gerry Taama...très confiant.


pa-lunion.com : Gerry Taama, bonjour !


Gerry Taama : Bonjour !





Le conclave que vous faites avec vos collèges du Collectif « Sauvons le Togo », est-ce que ça va aboutir ?


Ça va aboutir. Autrement, on ne l’aurait pas initié. Je pense
qu’aujourd’hui, il y a une plus grande prise de conscience de la part de
l’ensemble des acteurs politiques. Cela n’nécessitait d’avoir une
démarche unitaire, et le conclave s’inscrit bien entendu dans cette
prise de conscience, et moi j’ai beaucoup confiance, eu égard, de toute
façon à l’esprit dans lequel on le fait, l’esprit d’ouverture, l’esprit
de l’acceptation de l’autre. J’ai une grande confiance à l’aboutissement
de ce conclave.





Et vous vous dites quoi au cours de ces différentes
discussions que vous avez enclenché, parce que ça fait plus d’un mois,
voir deux que nous avons appris que vous tentez de vous entendre sur le
nécessaire, avant qu’on ne nous parle de ce conclave ?


Non. Vous pensez bien, de toute façon dans un premier temps que, comme
le conclave n’est pas encore arrivé au bout, puisqu’il y a encore des
discussions à venir, les détails des discussions restent pour le moment
confidentiels ou protégés. Mais sur la forme, il est évident que, la
nécessité de la démarche unitaire, que ce soit pour initier les
contestations sur, par exemple les sept lois scellées, cette
constitution sellera qui continue à être en vigueur dans notre pays, ou
que ce soit pour s’organiser pour mieux affronté le candidat du parti au
pouvoir lors des élections prochaines. Ces deux points sont bien
entendu envisagés, tant, lors des rencontres précédentes, que lors de ce
conclave. J’aimerais quand même attirer vote attention que, que ce soit
au dialogue Togotélécom, que ce soit sur la réaction sur la mise en
examen du député Targone ou que ce soit sur d’autres sujets, vous avez
vu quand même qu’il y a une solidarité, une unicité de voix de la part
de l’ensemble de l’opposition. Au moins, en ce qui concerne les partis
parlementaires, ou bien en ce qui concerne les deux regroupements de
l’opposition. Donc, ce n’est pas quelque chose qui est nouveau.
Maintenant, sans aucun doute, un tel conclave permet de mieux formaliser
ce qui existait déjà, de mieux l’encadrer, et peut être d’avoir une
vision unique et une stratégie unique également pour affronter surtout
les échéances à venir.





On a toujours vu ça au cours des dernières élections
surtout présidentielle. Une opposition qui s’entend bien jusqu’à la
veille et puis ça casse pour des intérêts partisans. Est-ce que vous
pouvez nous dire que maintenant, déjà, avec l’allure à laquelle les
choses se passent, il ne sera pas secret de voir demain un candidat
unique de l’opposition ?


Il y a trois éléments qui me permettent d’avoir de l’optimisme. Parce
que, on n’a pas la boule de cristal pour vous dire que au sortir de ces
consultations, on aura la fameuse fumée blanche. Mais il y a trois
éléments. Je pense que le premier, nous faisons cette entente là avec
une très grande anticipation. Les autres années, c’est parfois un à deux
mois, parfois un à deux semaines de l’élection que les gens se
réunissent. Donc, on a un rassemblement de brique et de broque, avec une
sincérité parfois même assez difficile, parce que, certaines personnes
acceptent sous le bout de langue et finissent même par mettre plus de
peaux de banane sous le pied de la personne à qui ils ont donné le
quitus pour les représenter. Donc ça, c’est le premier élément. Le
deuxième élément, c’est que, aujourd’hui, les élections législatives
passées montrent qu’il n’y a aucune formation ou aucun regroupement de
parti politique qui soit à même, à lui tout seul de gagner Faure
Gnassingbé. Je répète toujours les chiffres que j’ai, qui sont des
chiffres issus des résultats de la CENI. C’est que, au lendemain de ces
élections, UNIR a 44%, le CST a 28%, Arc-en-ciel a 11% et puis l’UFC a
08%. Donc, il n’y a pas, quand vous regarder, la personne qui se
rapproche le plus, dans l’hypothèse même d’une candidature à un seul
tour, c’est UNIR. Puisque, avec ces 44%, il peut se permettre même
d’aller à cette élection tout seul et en comptant sur la division de
l’opposition. Mais si nous avons envie d’une part de donner une chance à
une démarche unitaire, et d’autre part, parce que, quand vous faites 28
plus 11, ça ne fait que 39, si nous voulons impulser une dynamique
populaire, c’est-à-dire, amener, et là aussi, c’est un élément que
j’aimerais apporter à la connaissance de ceux qui nous écoutent, en
2010, on a fait une élection avec 87% de taux de participation. Depuis
2010 et 2013, on a 65% du taux de participation. Donc, il y 22% de
togolais qui sont des gens qui ont voté majoritairement l’opposition,
qui ont cessé de voter, puisque le taux du parti au pouvoir est resté le
même. Donc, on a 20% de togolais qui n’ont plus confiance, et qui ne
peut revenir que par une démarche unitaire.

Et ces 22% peuvent voter contre vous demain !

Ces 22% peuvent s’abstenir comme ils l’on fait en 2013. S’il n’y pas un
signal fort qui montre que l’opposition a changé, et ces 22% peuvent
également être séduits par le parti au pouvoir et aller voter pour eux,
mais la constance qu’il y a, c’est que, depuis 2007, on a 67% de taux de
participation, on peut l’amener à 85 comme l’a eu en 2007. Maintenant
le troisième élément qui me rend optimiste, c’est que, nous avons
suffisamment de temps pour désigner au peuple togolais, le frein à
l’alternance et à la démarche populaire, si éventuellement, sur les
démarches que nous sommes entrain de faire il y a quelqu’un qui s’y
oppose, alors qu’il y a un consensus des autres formations politiques.
Donc, nous avons, et tout le monde sait, ce danger là, nous avons
largement le temps de dire, écoutez, si l’alternance n’arrivent pas, si
nous n’arrivons pas à avancer, c’est parce que tel, tel ou tel est le
frein et que la sanction populaire peut s’appliquer à cette personne.
Donc, sur la base de ces trois éléments, personne tout seule ne peut
gagner, à savoir que, nous avons largement le temps de le faire et à
savoir que, toute personne qui va se mettre en travers de cette
démarche, va bien entendu subir la foudre de la vindicte populaire. Je
pense que sur ces trois raisons là, il y a de quoi être optimiste.

Je suis déjà candidat, ou candidat naturel, ou je suis le
plus aimé des candidats possibles de l’opposition, ou encore, je suis le
chef de fil de l’opposition. Est-ce que tout cela ne constituera pas
des freins pour que les discussions là aboutissent le plus vite
possible ?

Non, vous savez, quand on est à la tête d’un parti politique, c’est
qu’on a envie de ravir le siège supérieur qui est la présidence. Donc,
c’est tout à fait naturel que dans ce genre de cheminement, surtout
quand on rentre dans une logique qui est la notre, à savoir, obligation
d’avoir un candidat unique, c’est un peu comme une bataille de coq dans
une basse cour. Il y a chaque coq qui montre un peu les plumes pour
montrer que, c’est lui qui est le préféré ou le mieux indiqué. Mais il y
a une constance, c’est que, la personne qui va être choisi, il y a une
obligation de ralliement des autres sur sa candidature. Donc, personne
dans cette démarche là n’a intérêt à se positionner en candidat, que ce
soit naturel ou bien sur n’importe quel critère en disant, écoutez, les
autres doivent venir. Parce que si les autres ne montrent pas
automatiquement des envies de se rallier, lui tout seul ou cette
candidature toute seule n’aura pas la chance de gagner. Donc, ce que je
peux vous dire, c’est que, sur les discussions qu’il y a déjà eu, il y a
une humilité qui est partagée par l’ensemble des acteurs, que ce soit
moi Gerry Taama, je ne suis pas candidat donc je peux le dire d’autant
plus avec aisance, et que ce soit pour ceux qui sont plus ou moins
déclarés officiellement candidat, donc, cette humilité, cette ouverture
d’esprit, présage quand même d’une capacité à faire un sursaut et à
comprendre que dans cette démarche unitaire que nous voulons impulser,
tout le monde peut être choisi, et partir du moment où il y a une
unanimité ou bien il y a une majorité de voix qui s’aligne sur cette
personne, on doit suivre pour donner une chance à l’alternance dans ce
pays.

Monsieur Gerry Taama, Monsieur Koffi Yamgnane depuis
l’extérieur, a annoncé déjà qu’il est candidat. Vous avez cité les 08%
de l’Union des Forces de Changement que votre Coalition ne veut pas
considérer de l’opposition. Aujourd’hui, est-ce que vous avez besoin
d’eux pour faire une forte coalition de l’opposition face au candidat du
parti au pouvoir, ou vous resterez Coalition Arc-en-ciel et CST si la
dynamique reste la même ?

Ma conviction personnelle, et c’est la conviction de mon parti, c’est
que, aujourd’hui, on a besoin de tout le monde. Et vous savez, il y a un
pays sur lequel on prend de l’exemple souvent, c’est le Sénégal. Mais,
pour battre Wad, il a fallu que l’opposition s’accoquine même avec des
gens qui, il y a de cela deux ou trois semaines étaient des soutiens à
Wad. Donc pour moi aujourd’hui, pour gagner, il faut mettre toutes les
chances de notre côté et faire taire les vielles disputes. L’alternance
est au-delà des luttes d’égo et de luttes d’opposition qui existent,
parfois pour certains depuis les années quatre vingt dix. Donc, pour
moi, le conclave dont on parle est un point de départ. Mais il est
évident, je parlais tout à l’heure d’une démonstration de force, les
différents candidats ou les présidentiables vont commencer dans un
premier temps à faire des démonstrations, mais je crois que personne n’a
envie, s’il y a déjà à côté, une grosse union de l’opposition, d’aller
en rang dispersé, perdre son argent et perdre son crédit. Parce qu’il y a
l’argent et le crédit. Donc si le plus grand nombre se met ensemble, au
fur et à mesure, les autres vont comprendre la nécessité de rentrer
dans cette dynamique et donner des chances à l’opposition. Maintenant si
des gens décident de faire cavalier seul, il ne faut pas les en
empêcher. Mais je crois que le peuple est suffisamment mature
aujourd’hui, le peuple voit suffisamment la différence pour faire une
sanction populaire à ces personnes là aussi, qui voudrons peut être
divisé les rangs de l’opposition.

Est-ce que Gerry Taam commettra l’erreur de ne pas être
candidat en 2015 ? Parce ce que, déjà, beaucoup estiment que dans dix
ans, ce sera ces jeunes que vous et certains représentent aujourd’hui
dans la classe politique qui feront la différence. Donc il faut dès à
présent commencer par s’afficher en tant que candidat à la
présidentielle ?

Gerry Taama et le NET est inscrit dans l’obligation pour l’ensemble de
la classe politique togolaise à avoir un candidat unique. Gerry Taama et
le NET dit, Le NET et Gerry Taama sont prêts à mettre toute leurs
énergies, d’abord dans la recherche de solution pour avoir cette
candidature unique et aussi dans l’accompagnement de cette candidature
unique. Donc, il ne faut pas en ajouter la confusion. C’est dire
qu’aujourd’hui nous avons encore besoin de plus d’expérience et que pour
avoir cette expérience là, il faut accompagner cette dynamique
populaire. Il y a des gens qui sont déjà candidat déclaré et nous disons
qu’on doit mettre toute notre énergie, toute notre capacité, arrondir
les angles pour qu’on ait un candidat unique. Maintenant après, il peut
avoir une question qui se poserait, qu’est-ce que Gerry Taama et le NET
ferait en cas d’incapacité pour la classe de l’opposition d’avoir un
candidat unique. Oui, dans ce cas là, on peut se poser des questions.
Mais aujourd’hui nous ne sommes pas absolument dans cette situation.
Aujourd’hui, c’est accompagner par tous les moyens possibles nos grands
frères à trouver un mécanisme pour avoir un candidat unique, à faire
bloc derrière cette personne et à donner au peuple togolais, cette
alternance à laquelle, le peuple aspire depuis maintenant une
cinquantaine d’années.

Si non ?

Si non, en ce moment là, on retournera vers notre base, déterminer
exactement quelle sera la réponse du NET en cas d’incapacité pour
l’opposition d’avoir une candidature unique. Mais vous savez que dans ce
genre de chose, c’est plutôt l’investiture du parti. Donc, le parti
fera un mi-congrès pour savoir exactement s’il faut rentrer dans une
stratégie de positionnement ou il faut constater l’échec et puis laisser
le peuple togolais, sanctionner durement, les personnes qui sont
responsables de cet échec là.


Monsieur Gerry Taama, merci !

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