Il y a deux semaines la filiale au Nigéria du groupe bancaire Panafricain Ecobank Transnational Incorporated était annoncée sur le marché international de la dette, une opération qui s'est déroulé sans grands bruits et, aujourd'hui, toujours dans la même discrétion, on apprend que l'initiative s'est soldé par la mobilisation de 200 millions $ seulement, alors que certaines analyses positives s'attendaient à 300 millions $.
Le taux annoncé pour cet emprunt tourne autour de 8,75%, mieux que ce à quoi s'attendaient certains observateurs. Ce taux et ce volume mobilisé répondent d'une certaine manière à la question de savoir s'il était opportun pour la banque de lancer son emprunt, à l'entame de la période de pause estivale et dans un environnement international marqué par l'accroissement des incertitudes chez les investisseurs à propos des émergents.
Une autre entreprise nigériane, Seven Energy, qui avait aussi annoncé son emprunt international, a dû reporter l'opération, au regard de la volatilité du marché. Pour Ecobank Nigeria, le contexte n'est pas le même. Les banques ont la pression du régulateur afin d’accroître leurs fonds propres. Aussi pour rester compétitive et tirer profit des opportunités de financement que présentent l'économie nigériane en pleine expansion, elles ont recours à des ressources additionnelles.
Alors que la filiale nigériane n'est pas cotée sur le marché financier de Lagos, le groupe lui est bien présent et continue d'être un investissement attractif sur le Nigéria Stock Exchange. Au terme de la journée du 7 août, il était en progression de 4% s'ajoutant ainsi aux 13% de progression affichés depuis le début de l'année 2014. Au Ghana aussi le titre ETI s'est bien comporté, affichant pour la même journée une performance convenable.