Le Togo figure parmi les trois pays de l’Afrique de l’Ouest dans lesquels vont se tenir les 11, 14 et 20 août 2014, des réunions de suivi des stratégies nationales de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
Ces rencontres seront organisées par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA). Elles constituent une réponse majeure et une contribution de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à la lutte contre le blanchiment de capitaux dans l’espace communautaire .
Les deux autres pays en plus du Togo sont le Mali et le Bénin. Ces trois pays ont été en effet les premiers à bénéficier de l’assistance technique du GIABA en vue de développer leurs stratégies nationales LBC/FT. Cependant, les rapports de suivi des évaluations mutuelles ainsi que les rapports d’activités des Correspondants nationaux du GIABA ont souligné une lenteur dans la mise en œuvre des plans d’actions des stratégies nationales du Mali et du Togo. Spécifiquement en ce qui concerne le Bénin, il y a eu « un blocage particulier dans l’adoption par l’Autorité politique », note le GIABA.
Le GIABA souhaite donc, à travers ces réunions, rencontrer les membres des Comités nationaux interministériels de mise en œuvre de la stratégie nationale LBC/FT de ces pays cités. « La rencontre permettra d’apprécier leurs efforts, d’évaluer les difficultés et de trouver ensemble des solutions en vue d’une meilleure mise en œuvre de leurs stratégies nationales. Il sera également question, entre autres, de discuter de l’opérationnalité du Comité interministériel ; d’évaluer l’état d’exécution du plan d’action de la stratégie nationale LBC/FT ; de recenser les obstacles à la bonne exécution des plans d’action ; de convenir de l’organisation d’un atelier sur l’évaluation des risques, etc. », précise un communiqué de cette institution du GIABA.
Il est donc attendu de ces réunions, la redynamisation des Comités nationaux interministériels en vue d’une coordination effective et efficace de la mise en œuvre des stratégies nationales LBC/FT. Le souci, c’est aussi d’encourager ces Etats à exécuter leurs stratégies nationales afin de juguler les lacunes constatées dans les dispositifs LBC/FT lors du premier cycle d’évaluation car il faut dire que de 2009 à cette année 2014, des programmes d’assistance ont été menés pour financer et encadrer le développement des stratégies nationales LBC/FT des Etats membres.
A retenir qu’outre le renforcement des capacités des États membres dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la sous région, le GIABA octroie en dehors des Etats membres, le statut d’Observateur à des Etats africains et non-africains et à des organisations intergouvernementales qui soutiennent ses objectifs et ses actions et qui ont sollicité le statut d’Observateur. Elle est mis sur pied en 2000 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.