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Promouvoir la jeune fille dans les filières scientifiques, une préoccupation du gouvernement togolais
Publié le samedi 9 aout 2014  |  ma nation togo


© Autre presse par DR
Des élèves du togo


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La communauté africaine a célébré le 31 juillet dernier, la 52ème journée de la femme africaine, placée cette année sous le thème: « Rôle des Femmes et des Filles dans l’Education, les Sciences et les Technologies en vue d’une Renaissance Africaine ».
Au Togo, cet événement a été marqué par plusieurs manifestations. C’était également une occasion de jeter un regard rétrospectif sur les efforts du Togo en faveur de la promotion de la jeune fille en dans les filières scientifiques.

La journée de la femme africaine au Togo


Le ton des manifestations ayant marqué la journée de la femme africaine au Togo a été donné dans la matinée du 31 juillet par Mme Dédé Ekoué Ahoéfa, ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, à travers son message à la nation , dans lequel elle a appelé à la mobilisation en faveur des filles et des femmes dans les sciences et les technologies « pour un Togo prospère ».

Que cette journée permette de lancer« un mouvement d’acteurs de tous les secteurs en faveur de la pleine réalisation du potentiel des filles et des femmes dans les sciences et les technologies pour donner une impulsion forte au développement de notre pays en ligne avec nos ambitions légitimes de prospérité et de bien-être social pour tous », a souhaité Mme Ekoué.

Le ministre de l’Action sociale a par ailleurs rendu hommage au Professeur Glitho, Doyen Honoraire de la Faculté des Sciences, Récipiendaire du Prix africain scientifique Nkrumah 2013 et au Professeur Titulaire Kissem Tchangaï-Walla, Commandeur des Palmes Académiques. Ces femmes sont des pionnières dans le domaine scientifique au Togo.
D’autres femmes ont également été honorées. Il s’agit de Mme KPEGBA Kafui, Maître conférence en Chimie, Secrétaire Générale de la Société Togolaise de la Chimie (SOTOCHIM), Mme AYEVA Koko Ingénieur BTP, Mme Bétoula, l’une des premières femmes du Togo à avoir sa maitrise en mathématiques, etc.


Un peu plus tard dans l’après-midi, les manifestations ont été lancées à l’hôtel Eda Oba par Mme Ekoué en présence de plusieurs autorités administratives, politiques, religieuses, membres de la société civile etc. « Jeunes filles togolaises, allez à la conquête des sciences et des technologies ! », a lancé la ministre de l’Action sociale dans son discours de circonstance.


« Nous gagnons tous à encourager les filles et les femmes à étudier les sciences et les technologies. Investir dans les sciences et les technologies, pour les filles et les femmes, c’est tracer un chemin de progrès durable et partager pour nous tous, c’est tracer un chemin pour que les femmes togolaises s’épanouissent en développant leur plein potentiel », a-t-elle par ailleurs déclaré.
Notons que dans le cadre de la célébration de cette journée, il est prévu une campagne nationale de sensibilisation durant tout le mois d’août.
Pour rappel, c’est la conférence des femmes africaines, devenue Organisation Panafricaine des Femmes (OPF), qui a institué depuis 1962, le 31juillet comme journée de la femme africaine dans le but de célébrer les femmes du continent et de réfléchir aux actions à mener pour l’épanouissement de la femme africaine.


Promotion de la jeune fille dans les filières scientifiques: les efforts du Togo



Au Togo, plusieurs politiques, programmes et actions ont été entrepris pour la promotion de la femme depuis des décennies surtout dans le domaine de l’éducation de la jeune fille. La politique de l’éducation pour tous, a permis aussi bien aux filles qu’aux garçons d’accéder massivement à l’enseignement primaire. Ainsi l’indice de parité est passé de 0,92 en 2006 à 0,98 en 2012 (Tableau de bord de l’éducation au Togo).


Pour le premier cycle du secondaire, la proportion des filles est passée de 4 filles pour 10 garçons en 2001 à 6 filles pour 10 garçons en 2010. Dans les filières industrielles de l’enseignement technique, le taux de filles est passé de 4,1% en 1999-2000 à 18,3% en 2010-2011. Concernant l’alphabétisation, le taux des femmes est passé de 2006 à 2011 de 44,4% à 47,9%.
Toutefois, le taux d’achèvement du primaire pour les filles est de 69,7% contre 81,2% pour les garçons en 2011 ; pour le premier cycle du secondaire il est de 30% pour les filles contre 49% pour les garçons et de 9 % contre 24 % au second cycle du secondaire.
Au niveau de l’enseignement supérieur, une étude sur les disparités de genre réalisée au Togo en Mars 2007 par le Réseau Ouest et Centre Africains de Recherche en Education (ROCARE), révèle que :
üde nombreuses filles, après un cursus secondaire sanctionné par un baccalauréat C ou D (scientifique) se retrouvent à l’université dans les facultés à dominance littéraire (Lettres modernes, Anglais, etc.) ;
üles disparités s’accentuent au fur et à mesure que l’on progresse d’un grade à un autre. Ainsi de1997 à 2005, en moyenne le ratio effectif filles/garçons vaut 0,233 (23 filles pour 100 garçons) en première année ; 0,214 en deuxième année ; 0,172 en troisième année et 0,182 en quatrième année ;
üau fur et à mesure que le degré de scientificité de la faculté augmente, de moins en moins de filles sont dans ces facultés. Ainsi, à l’ENSI ou à l’ESA, en première année, on compte en moyenne 1 fille pour 20 garçons. Par contre, pour les facultés FDD et FLESH, on dénombre approximativement 33 filles pour 100 garçons. Il apparaît ainsi une certaine auto sélection en faveur des facultés à vocation non scientifique faite par les filles, même si leurs formations initiales les destinaient à une carrière scientifique.


Les données plus récentes du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche montrent que la présence des filles dans les filières scientifiques a connu une légère évolution de 2009 à 2014 dans les deux universités du Togo (Université de Lomé et l’Université de Kara). En effet, dans les écoles et facultés telles que : CIC, EAM, ESA, ESTBA, FASEG, FDS, FMMP, IUTG, FAST on dénombre au total :
- 19910 étudiants dont 3523 étudiantes soit 18% (2009-2010) ;
- 21806 dont 4082 étudiantes soit 19% (2010 à 2011) ;
- 23823 dont 4503 étudiantes soit 19% (2011-2012) ;
- 22641 dont 4593 étudiantes soit 20%(2012-2013) ;
- et 26343 dont 5632 étudiantes soit 21%(2013-2014).
Malgré cette légère évolution, beaucoup reste à faire pour atteindre la parité dans ces filières.


Les femmes jouent un rôle crucial dans le développement mais ce sont elles qui ont le moins accès aux nouvelles technologies. Les données de l’EDST II 1998 et URD-DGSCN 2000, révèlent un taux d’activité féminine supérieur à celui des hommes (63% contre 58%). C’est dire qu’elles participent activement au développement du pays. Le Togo à l’instar de la plupart des pays africains n’a pas de stratégie nationale de développement des technologies de l’information et de la communication. Ceci met les femmes en marge de l’accès aux technologies.
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