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L’impact de l’AGOA n’a pas été "substantiel" (Victor Alipui)
Publié le lundi 11 aout 2014  |  Xinhua


© Autre presse par DR
Robert Whitehead, l’ambassadeur des Etats Unis au Togo


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L’économiste togolais Komla Alipui déplore que l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), la loi américaine visant à faciliter l’accès des produits africains au marché américain, adoptée en 2000, a un impact peu "substantiel".

"Beaucoup d’Africains ont estimé que l’impact de l’AGOA n’a pas été substantiel", a affirmé à Xinhua dans une récente interview, en marge du sommet USA-Afrique, tenu les 5 et 6 août à Washington, qui a abordé entre autres le renouvellement de cette loi.

Peu de pays ont été bénéficiaires de l’AGOA et les normes posées par les Etats-Unis pour les produits africains ont été strictes, a fait remarquer M. Alipui, ancien ministre togolais de l’Economie et des Finances (1984-1991). Il faut "beaucoup d’aménagements" à l’AGOA, si cet instrument de promotion de libre-échange doit être reconduit, a-t-il affirmé.

"Les normes sont tels que beaucoup de pays n’ont pas pu répondre aux exigences de l’AGOA et on ne voit pas tellement l’ impact", a-t-il dit, ajoutant que "si on devait reconduire l’AGOA, il faut beaucoup d’aménagement", a-t-il souligné.


Lors du sommet USA-Afrique, les chefs d’Etat africains ont demandé que l’AGOA, arrivé à son terme après 14 ans d’application, soit renouvelé pour une période de 15 ans.
Selon l’économiste togolais, cet aménagement fait supposer que les pays africains se donneraient les moyens de s’industrialiser pour proposer aussi des produits manufacturiers.
Cet ancien fonctionnaire du FMI a indiqué que cela doit passer par la reprise de la stratégie de l’Afrique du Sud qui exigeait la réalisation sur place de 60% des composantes des fabrications, ce qui a permis le transfert de technologie dans ce pays. Cette politique de composante peut se traduire avec beaucoup d’avantages, a-t-il noté.

"Il appartient aux pays africains de le demander et non de faire des codes d’investissement favorables par lesquels ils donnent tout et en retour ne reçoivent rien", a souligné M. Alipui, également président du Groupe de réflexion et d’action pour le dialogue, la démocratie et le développement (GRAD).
"Ce qui manque à l’Afrique, c’est la technologie", a-t-il martelé, expliquant que les nouvelles exigences de bonne gouvernance et de démocratie que posent les Etats-Unis sont des valeurs que les élites africains trouvent comme des valeurs universelles et républicaines qu’il faut défendre.

"On l’a toujours répété", a-t-il ajouté, poursuivant que le président américain Barack Obama dit à "peu près la même chose" que l’ancien président français François Mitterand qui avait dit à la Baulle dans les années 1990 que l’aide serait conditionnée par la démocratie et la démocratisation.

Dans ce sens, il souhaite que la Chine évolue dans le sens du transfert de technologie, en tirant leçon des relations de coopération Afrique-Occident.

Il a conclu que pendant que des pays africains se tournent vers la Chine, elle doit penser au transfert de technologie qui va garantir un développement certain des pays africains.





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