Togo - Elle était dans une émission radio ce dimanche chez nos confrères de Nana fm. L’ancien ministre togolais de la Santé dit avoir des doutes sur les dispositifs mis en branle par les gouvernants pour contrer le virus Ebola.
Réclamant plus de communication autour de l’infection à l’hémorragie à virus Ebola, Dr Kany Sokpoh Diallo est convaincue que même si jusqu’alors il n’y a aucun cas au Togo, « nous sommes en danger ». A son avis, « on ne peut pas supporter qu’on cache des informations aux Togolais ». Alors que les actuelles autorités sanitaires ne parlent que de fausses alertes, cette soignante a évoqué le cas du SIDA où, à ses débuts, on a interdit de communiquer sur les premiers cas. Conséquence, une propagation relativement rapide du mal au sein de la population. Elle trouve en tout irresponsable d’en faire autant avec Ebola, au cas où l’un des cas s’avèrerait réel.
Par son analyse de situation, elle trouve que nos frontières sont tellement poreuses. D’où elle appelle à une « surveillance rigoureuse de nos frontières ». « Est-ce que les animaux et les aliments qui traversent nos frontières sont suffisamment contrôlés ? » C’est une interrogation qui trahit le doute de la ministre Sokpoh Diallo.
Au-delà de ce doute, ce membre de la société civile togolaise appelle désormais les gouvernants à revoir leur copie dans la mesure où jusqu’à maintenant, « le Togo a encore la possibilité d’éviter l’arrivée de ce virus sur son sol ».
A titre de rappel, le Togo a été déjà secoué par trois fausses alertes dont deux à Lomé. Des alertes qui relèvent de la psychose qui a court au sein de la population depuis le transit d’un fonctionnaire libérien ayant le virus, par l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma.