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Le conclave Cst-Arc-en-ciel : qui livrera l’autre ?
Publié le lundi 11 aout 2014  |  icilome


© aLome.com par Parfait
Me APEVON et Me Isabelle AMEGANVI dansant au rythme de Agbadja lors d’un meeting de l’opposition togolaise


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Les élections présidentielles approchent à grands pas et dans tous les états majors des partis politiques, l’heure est actuellement à la recherche active de stratégies pour espérer marquer un coup lors de cette échéance qui interviendra dans sept mois. Sept mois peuvent paraître longs mais en politique c’est presque trop court. Ceux qui ne veulent point entretenir de mystère sur leur ambition présidentielle ont déjà annoncé leur candidature. Mais tous les togolais savent que ce n’est pas avec ceux-là que le Togo de demain se construira. Les vrais challengers potentiels pour cette élection jouent encore leurs derniers réglages.


Si dans le camp présidentiel, il n’y aura qu’un seul candidat connu, avec l’opposition, le peuple togolais reste toujours dans l’expectative. Le jeu semble bien difficile tant les ambitions des uns se heurtent aux dures réalités de la politique. Depuis le 29 juillet, les deux plus importants regroupements des forces de l’opposition sont rentrés au couvent, que dis-je, en conclave pour accorder leurs violons et aller relever le défi de l’alternance en 2015.
Pour l’heure, la fumée blanche n’est pas encore sortie de l’hôtel Novela Star où se tient ce conclave et l’on est en droit, à l’analyse de certains propos, de se poser la question de savoir si cette fumée blanche finira par sortir un jour.


C’est connu de tout le monde que les partis de l’opposition togolais se retrouvent toujours en conclave à la veille de chaque élection pour baliser les voies en vue d’aller à la compétition électorale en rangs unis. Mais comme peut le témoigner l’histoire, aucun consensus n’a résulté des différents conclaves organisés jusqu’ici et certains indicateurs donnent à pronostiquer que l’exception ne sera pas faite cette fois-ci.

En effet, il nous souvient que lors d’une interview donnée sur RFI lors de la récente tournée qu’il a effectuée en Europe, Jean-Pierre Fabre se proclamait candidat naturel de l’opposition togolaise. Cette autoproclamation est soutenue par les responsables et militants du CST qui n’attendent du conclave en cours qu’un entérinement de Jean-Pierre Fabre comme candidat unique de l’opposition en 2015. A l’ANC on se dit que personne, parmi les figures de l’opposition togolaise n’a le profil requis pour se voir investir comme candidat unique de l’opposition si ce n’est Jean-Pierre Fabre. Au-delà de ce jugement, on n’est pas prêt à céder la place du candidat unique à quelqu’un d’autre après les investissements colossaux consentis sur le terrain. Fort de cette assurance, on est en droit de s’interroger sur ce que cacherait l’initiative d’un conclave pour décider de la démarche unitaire.

Au niveau de la Coalition arc-en-ciel, on estime que le conclave ne doit porter que sur la question des réformes, à en croire les propos tenus récemment par Jean Kissi, le secrétaire exécutif de la coalition, sur la radio Kanal Fm.

En clair, les deux formations sont donc allées au conclave comme à l’accoutumée avec chacune sa conviction, n’attendant sûrement pas de trahir la philosophie de son parti. Et c’est là le sens de notre réflexion à savoir qui livrera qui ?

Bref, si le jeu est bien compris, elles sont allées pour se phagocyter avec la conscience de l’échec de cette manœuvre. Toutefois, il le fallait pour se justifier et livrer son prochain à la vindicte populaire.

La coalition arc-en-ciel ne risque t-elle pas au bout de ce conclave de payer le prix de sa bonne foi dans cette collaboration avec des formations très peu politiques, sans aucune philosophie si ce n’est d’extérioriser les volontés primaires de leur base ?


Le CST-ANC en y allant, et sachant bien que le CAR, parti très politique qui incarne la coalition arc-en-ciel, ne pourrait jamais accepter subir son diktat, n’a-t-il pas piégé ce dernier pour lui porter la responsabilité d’un éventuel échec aux futures échéances, histoire de le faire disparaître de la scène politique après ses déboires de 2007 dont il ne s’est jamais relevé ?

On se retrouve du coup devant une rencontre dont l’objet varie selon qu’on soit du CST ou de la Coalition arc-en-ciel. Il y a à craindre que le conclave soit un dialogue de sourds si ce n’est un lieu où se déroule insidieusement un jeu de manipulation.


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