Sans s’inscrire dans le secret des dieux, nous nous permettons cet exercice
de circonscription des potentielles candidatures et listes qu’il pourrait y avoir à la prochaine élection à la FTF (Fédération Togolaise de Football) en nous focalisant surtout sur les velléités constatées, les faits et gestes des uns et des autres durant ces dernières semaines
et mois. Outre les candidats du dernier congrès électifs en novembre 2010, ce sont des noms de néophytes qui nous parviennent également comme
faisant des tentatives ou des consultations en vue de constituer leur liste pour le Congrès électif de novembre prochain.
Plusieurs candidats issus du BE sortant
Si parmi les candidats potentiels, celui qui s’est ouvertement
déclaré jusqu’à ce jour n’est autre que l’ancien vice-président
démissionnaire du BE actuel, Tino Adjété, il n’en demeure pas moins que
d’autres membres de ce bureau aient des velléités à présenter leur
liste. C’est d’abord le cas même du président sortant qui ne sera absent
de cette compétition électorale que sur contrainte d’une force plus
puissante que celle qu’il détient et que lui confèrent également les
textes de cette fédération. En tout cas, jusqu’à ce que nous ne mettions
sous presse, aucun article des textes de la FTF n’interdit sa
candidature.
Nos investigations ont également permis de mettre la main sur une
carte Adjodo-Hervé Piza, tous deux membres du bureau sortant. Seulement
que depuis quelques mois, le premier a démissionné. Il est dit qu’il l’a
fait pour se repositionner en vue de ce congrès électif.
Il y a à n’en point douter que ces différentes candidatures venant du
bureau exécutif sortant de la FTF, à moins que l’argent ne circule une
nouvelle fois, aura pour mérite d’émietter les voix qui se sont quatre
ans plus tôt portées sur la personne de Gabriel Améyi au détriment de
ses adversaires. Ces derniers n’avaient eux que leurs yeux pour pleurer.
En témoigne l’état piteux dans lequel un des têtes de liste et ses
colistiers se sont retrouvés, en retrait dans un hôtel au quartier Bè,
début novembre 2010, quelques minutes après la fin de la course
électorale.
Les revanchards
Ils seront peut-être là s’ils ont encore le courage qui les a guidés
quatre ans plus tôt à postuler pour le perchoir du football togolais.
Ils auront, au vu des évènements de 2010, pour nom, Amouzou Tètè, Winny
Dogbatsè ou encore Essoyaba Boukpessi. Candidats recalés du précédent
scrutin à la FTF, ces derniers n’ont en aucun moment fléchis dans leur
volonté de prendre la destiné du football togolais.
Réussiront-ils à prendre leur revanche dans ce que certains
observateurs se plaisent à appeler la manche retour ? Des interviews par
ci des entretiens informels par là, et des actes posés qui n’ont rien à
envier à ceux d’un candidat en course pour une compétition électorale
dans le domaine dans lequel ces actes sont posés. Si le président
d’ASFOSA (club de D2) s’abstient à déclarer ouvertement sa candidature,
ses proches pour leur part ont déjà ouverts les vannes.
J’en veux pour preuve, la simple déclaration de son Secrétaire
général au club, Pierre Sodoga, qui, en contestation d’une intervention
de la FTF pour faire avorter leur congrès du 19 juillet dernier,
confiait : « La prochaine candidature de Tètè Amouzou à la FTF fait
peur ». A qui ? Seul l’auteur des propos peut apporter une réponse
exacte à cette question. Quant Winny Dogbatsè, président de Gomido de
Kpalimé (Club de D1), et également coordonnateur du CPCF (Conseil des
présidents de clubs de football), c’est surtout cette dernière
trouvaille qui a semblé réveiller les curiosités autour d’une
potentielle nouvelle candidature de sa part. Même si l’intéressé a
balayé en brèche toute idée de création d’une force coalisée en vue de
ce congrès, en lançant le CPCF le 07 juillet dernier, tout force à le
croire surtout que ce conseil n’a vu le jour qu’à l’intersaison de
football et à quelques mois seulement du Congrès électif. Serait-il bien
parti avec presque une dizaine de voix, celles des clubs membres du
CPCF, au cas où il se déciderait à déclarer sa candidature ? L’on ne
saurait le dire lorsqu’on sait les affinités qui existent entre les
membres du CPCF et les autres potentiels candidats à cette joute
électorale.
Dernier de la liste des revanchards, c’est Boukpessi Essoyaba,
président de l’AS Togo Port (Club de D1). Ce dernier, bien que effacé
ces derniers mois n’est pas pour autant hors cours. Il garde en main le
choix de se constituer une liste comme ce fut le cas en 2010 ou
s’associer à un autre candidat. Mais lequel ? Nulle ne saurait le dire.
Surtout que les tractations seraient toujours en cours et que chacun des
candidats relativement proches du pouvoir de Lomé 2 attendent toujours
un signal fort du prince des lieux.
Et si ce signal ne venait jamais ? Autres revanchards qui pourraient
bousculer les donnes, même sans être directement candidats, ce sont les
anciens présidents de la FTF, Tata Adaglo Avléssi, qui serait très
présent dans les tractations puisque tous les potentiels candidats
n’hésitent pas à le consulter, et dans une moindre mesure, Rock
Gnassingbé. Ce dernier n’est pas à négliger même s’il a disparu de la
circulation, car étant hors du pays.
Les néophytes
Parlant de néophytes, ils sont autres que Amadou Ouattara, président
du club de Sara FC, et une liste de la présidence de la République qui
pourrait être en gestation et dont le porte-flambeau est jusqu’alors non
connu. Selon nos informations, l’idée d’une liste à piloter par
M. Ouattara, dont les faits d’armes sont ces derniers mois l’octroi de
cadeaux d’encouragement aux joueurs et clubs qui s’illustrent dans le
championnat national de première division, n’est pas à exclure.
Toujours parlant de ce membre du bureau du club Agaza FC de Lomé,
dont le président serait plutôt pressenti sur une liste du président de
la FTF sortant, il (M. Ouattara) pourrait selon d’autres sources se
rapprocher de la carte Adjodo-Piza, au cas où les discussions
aboutissaient. Wait and see !
Mais pour la liste que pourrait susciter la présidence de la
République, il est difficile de cerner les contours vu qu’il est dit
qu’il faut séparer le politique et le football, pour qu’il n’y ait pas
d’ingérence. Ou, devra-t-on s’attendre à une liste sportive dont le
parrain serait le sommet de l’Etat comme l’on a soupçonné lors du
Congrès de 2010, une des listes qui étaient en cours ? Le suspense
durera et ira jusqu’au bout. A chacun de prendre son mal en patience.