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Combiner vie estudiantine et petit job, ça marche pour Marcel (Reportage)
Publié le mardi 12 aout 2014  |  icilome




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Togo - Combiner la vie estudiantine avec le petit job pour survivre, l’expérience du jeune Marcel, étudiant en Allemand semestre 4 à l’Université de Lomé (UL) est un exemple révélateur.

En quittant sa ville natale de Dapaong pour Lomé, Marcel 27 ans aujourd’hui, n’a qu’un seul souci : mieux faire ses études universitaires. Mais le désir du jeune va connaître quelques perturbations liées aux conditions de vie et de travail sur le campus.

Situation qui est d’ailleurs la réalité de beaucoup de jeunes et qui amène très souvent les étudiants aux grèves à répétition. Etant un jeune homme qui n’abdique pas, l’étudiant sort son plan B.

De quoi s’agit-il ?

Tout est parti en 2012 quand il avait remis son téléphone pour plastification.

Après avoir nourri tant d’admiration pour son plastificateur, le jeune Marcel se dit très impressionné de l’habileté avec laquelle le jeune a plastifié son téléphone. Il mémorise alors la technique utilisée.

A Lomé après son BAC II, il a pensé trop tôt à la technique de plastification. Aujourd’hui, avec ce petit savoir-faire, le jeune Marcel s’en sort très bien. Après les cours, Marcel lui ne regagne pas la maison. Il commence petit à petit la plastification pour ses camarades contre une modique somme de 300 voire 500 fcfa selon la tête du client. Vu qu’il est apprécié par ses camarades, il se jette dans ce métier de survit. Ainsi, après les cours, il part à la recherche de sa clientèle.

"Après les cours, je sors pour mener mon activité extrascolaire qui est mon gagne-pain quotidien", nous témoigne- t-il.
Nous l’avons surpris dans un débit de boisson. Alors que les gens buvaient, lui passe de table à table proposer la plastification de portable ou pièce d’identité.

Nous avons voulu poursuivre notre curiosité. Et quand il nous propose aussi son service, on se dit pas de souci. Nous lui avons donné un portable pour plastification. Ce qui fut vite et très bien fait . De discussions en discussions, Marcel s’est finalement confié à nous. Au sujet de la plastification, Marcel avoue qu’il ne l’a jamais appris.

"Je n’ai pas appris le métier. J’avais vu seulement un monsieur à Dapaong qui m’a plastifié aussi mon portable. Je l’ai bien observé et je me dis, c’est intéressant. Je peux vous dire que, ce Monsieur ne sait même pas que moi aussi j’exerce ce travail", nous explique très fièrement.

"Depuis 2012, année à laquelle je suis venu sur le campus de Lomé, je ne demande plus d’argent à mes parents . Souvent ce sont mes parents qui m’appellent pour me demander comment je fais pour survivre. Et ma réponse aux parents est celle-ci : c’est Dieu qui m’aide, car eux-mêmes ne savent pas par quel moyen j’arrive à survivre à Lomé où il n’y a ni frère, ni oncle", poursuit-il.

C’est un jeune homme qui ne se plaint pas. Car, avec la plastification, il arrive à payer son loyer mensuel de 5000 FCFA, l’électricité aussi.

Pendant une journée, si le travail marche je peux revenir à la maison avec 5000cfa et j’arrive à faire une économie de 3000fcfa/jour, nous dit-il.

En faisant un petit calcul, l’épargne de Marcel à la fin du mois qui est de est de 90 000 f cfa dépasse largement le salaire d’un fonctionnaire de catégorie B .

Pour moi, nous les jeunes nous ne devrons plus attendre quelqu’un pour survivre. Nous ne devons plus rester les bras croisés attendant toujours de nos parents, Il faut chercher, il faut créer soi-même pour subvenir à ses besoins, prodigue-t-il comme conseil à la jeunesse.

Et d’ajouter : "Je dis à ceux qui me lisent que, la vie est un combat. Il faut chercher sa propre évolution et non compter sur quelqu’un. Aujourd’hui les jeunes qui pensent ou attendent tout de leurs parents, c’est bien, mais ça ne dure pas trop.

Nous devons travailler pour aider plus tôt nos parents. J’ai 27 ans, dans une famille de cinq enfants. Mon rêve, c’est devenir un jour, un commissaire de police", a souligné l’étudiant Marcel.

Reportage réalisé par ATISSO Yao Linus.

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