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Maladie à virus Ebola : Psychose au Togo, inquiétude en Afrique de l’ouest, urgence mondiale
Publié le mardi 12 aout 2014  |  Le Médium


© AFP par MSF
Les Médecins Sans Frontières mettent en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola


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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est formelle. L’épidémie de la maladie du virus à Ebola qui sévit en ce moment dans la sous-région ouest africaine est la pire que le monde ait connu depuis 1976. Le décompte macabre journalier des victimes ne cesse s’alourdir. Plus de 1000 morts et des conséquences incalculables pour les pays touchés par l’épidémie. Le Togo n’a enregistré aucun cas suspect, mais la psychose est grande.


Les autorités togolaises en charge de la santé ne cessent de multiplier les appels au calme sur l’épidémie de la maladie à virus Ebola en rassurant les populations que tout est mise en œuvre pour faire face à la maladie au cas où un cas surviendrait peuvent mettre le feu au poudre. Les exemples de la panique observée à Anié et dans les quelques localités de la région des plateaux prouvent que les gouvernants doivent faire plus dans la communication sur la maladie.

Une menace qui se rapproche du Togo

L’incapacité des pays touchés par l’épidémie à juguler la maladie fait planer une menace certaine sur les autres pays de la sous-région ouest africaine. Avec les frontières poreuses et le déplacement des populations d’un pays à un autre, la contamination et la propagation du virus se fait à allure vertigineuse. C’est d’ailleurs le facteur essentiel de l’expansion du virus entre la Guinée, premier foyer, le Liberia et la Sierra Leone. Cette dernière a d’ailleurs décrété l’état d’urgence.

Les autorités togolaises doivent prendre au sérieux la menace. On a l’impression que les rares apparitions et le fait de signaler que l’Etat a pris toutes les dispositions suffisent à tranquilliser les populations. D’ailleurs, tous ceux qui ont été en contact avec le libérien mort de la maladie et qui était en transit à Lomé ont été mis en quarantaine. Les quelques réunions avec des responsables politiques de nos régions sont à saluer mais elles demeurent insuffisant.

Le temps est venu de produire des spots audiovisuels à diffuser sur les chaines de télévision et les radios nationales pour atteindre les populations des hameaux les plus reculés. Il serait aussi judicieux de mettre des affiches géantes dans les grandes villes de l’intérieur.


Et pour finir, il serait intéressant que les autorités en charge de la riposte contre la maladie à virus Ebola tiennent un langage de scientifique pour apaiser les craintes des togolais. La facilité et la rapidité avec laquelle elles réfutent chaque ”cas” indiqué par la population laisse à désirer. Il serait judicieux de faire des prélèvements et envoyés à Dakar pour une analyse plus approfondie et dire aux togolais et au monde entier que le ” cas” n’a pas le virus.

Ebola, une urgence mondiale


Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la pire épidémie mondiale du virus Ebola qui a tué près de 1.000 personnes en Afrique de l’Ouest représente une urgence de santé internationale et pourrait continuer à répandre pendant des mois. Le Nigeria est devenu le troisième pays africain, après la Sierra Leone et le Libéria, de déclarer une situation d’urgence nationale le vendredi que les systèmes de soins de santé de la région ont du mal à faire face à l’avance de l’une des maladies les plus mortelles connues de l’homme. “L’épidémie se déplace plus vite que nous ne pouvons contrôler”, a déclaré le Directeur général de Margaret Chan.

L’agence de l’ONU a déclaré que tous les États où le virus Ebola sévit devraient déclarer une urgence nationale. Au Nigeria, qui a confirmé dix cas de fièvre Ebola depuisqu’ un homme en provenance du Libéria est décédé, le président Goodluck Jonathan a déclaré l’état d’urgence national et approuvé 1,9 milliard de naira (11,7 millions $) de fonds d’urgence pour lutter contre le virus.

Cette épidémie a développé une manière que nous n’avons pas vu auparavant”, a déclaré le chef de la sécurité de la santé, Keiji Fukuda. “Il est probable que les choses vont empirer avant de s’améliorer”, a-t-il dit, ajoutant que l’OMS est préparé pour une épidémie qui persiste à un niveau élevé depuis des mois.

Restriction

La propagation de la maladie pourrait être arrêté avec les bonnes mesures mais il est important que tout le monde sache que le virus Ebola doit être immédiatement isolé et traité à l’isolement pendant 30 jours, a dit Fukuda.

L’Agence américaine pour le développement international, avaient annoncé plus de 12 millions de dollars supplémentaires cette semaine pour aider à freiner l’épidémie. L’Union européenne a annoncé qu’elle allait augmenter de 8 millions d’euros ($ 10,7 millions) son financement pour contenir le virus Ebola et aider les gouvernements dans la région touchée qui vont prendre des mesures de plus en plus difficiles.

Le dernier chiffre de l’OMS, a montré que le bilan s’aggrave. Quelques 1779 personnes ont été infectées et 961 personnes sont mortes dans l’épidémie la plus grave depuis 40 ans, il a été identifié pour la première chez les humains.
Cela s’explique en partie en raison de faiblesses dans les pays touchés, où les systèmes de santé sont fragiles et manquent de ressources. La Sierra Leone a un médecin local pour environ 45 588 personnes tandis que le Libéria en a un pour 86 275 personnes. L’effort pour contenir la maladie est également miné par l’inexpérience et les perceptions erronées de la menace, a déclaré l’OMS.


Le Département d’Etat américain a ordonné le départ de membres de la famille de son ambassade dans la capitale libérienne, Monrovia et a dit qu’il agissait “par excès de prudence”. Les entreprises internationales prennent également des mesures de protection telles que la réduction des effectifs dans les pays touchés. La société de sidérurgie et minière Arcelor Mittal a déclaré une force majeure sur un projet majeur au Liberia en raison de l’épidémie. La compagnie pétrolière d’Etat du Nigeria a annoncé vendredi qu’il avait fermé sa propre clinique dans le quartier commercial de Lagos après qu’un cas suspect d’Ebola a été admis.

Les critiques contre l’OMS

La réponse internationale à l’épidémie d’Ebola qui a tué près de 1000 Africains ont été lents et insuffisants, et l’Organisation mondiale de la Santé est au moins en partie à blâmer.
“L’OMS a une grande responsabilité à avoir, que simplement de donner des conseils techniques”, at-il dit. Médecins sans frontières, avec près de 700 travailleurs de la région touchée, a également été critique, affirmant dans un communiqué qu’il répète depuis des semaines qu’”une réponse massive de santé médico-épidémiologique est désespérément nécessaire pour sauver des vies et inverser le cours de l’épidémie. ”


Des vies sont perdues parce que la réponse est trop lente, a dit Medecin Sans Frontière. Keiji Fukuda, l’adjoint à la directrice général estime que l’OMS fait ce qu’elle peut. “Dans le même temps, nous respectons toujours la souveraineté des pays. Nous ne nous considérons pas comme un policier de dire simplement: “Faites ceci, fais cela”, a-t-il dit.


Ali SAMBA

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