Le Togo dispose désormais d’un Plan Directeur sur le Développement et l’Aménagement Touristiques (PDDAT), l’outil de référence et d’orientation stratégique pour le secteur du tourisme au Togo.
L’objectif du PDDAT est de définir un cadre de cohérence fixant les orientations à moyen et long terme et décrivant les programmes d’actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés. L’élaboration de ce plan vient en appui à la politique adoptée en janvier 2011 par le gouvernement, faisant du secteur du tourisme, une priorité.
La réalisation de ce document est le fruit d’une coopération entre le gouvernement togolais, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) – en sa qualité d’agence spécialisée des Nations Unies et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Plusieurs responsables du ministère du tourisme, ainsi que la directrice de programme régional de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) pour l’Afrique Mme Elcia Grandcourt étaient présents lors des travaux.
L’atelier a regroupé des acteurs de l’administration publique, du secteur privé et des consultants internationaux du domaine. Cette rencontre fait suite à une série d’ateliers tenus à Lomé dont la plus récente est l’atelier de validation des résultats de la première phase et de lancement de la deuxième phase dudit plan directeur tenu en février dernier.
Selon Victor Atara, secrétaire général au ministère du tourisme, ce plan directeur est un véritable outil d’orientation stratégique.
“Dans le secteur du tourisme, c’est ce document qui doit servir d’orientation et de référence pour le développement du secteur du tourisme.
Il contient tout ce qu’il y a comme développement à faire : l’aménagement des sites, les infrastructures, la formation, le transport terrestre et aérien, la construction d’hôtels, l’ouverture des restaurants, les conditions pour développer le tourisme…”, a-t-il indiqué, précisant que cet outil “vient consolider les instruments de planification existants, en vue de propulser l’économie togolaise”.
Le tourisme occupe aujourd’hui, une place non négligeable dans l’économie togolaise. Selon les récentes estimations, le tourisme contribue en moyenne à 2% au PIB national comme dans l’ensemble des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). L’objectif d’ici 2020 est d’atteindre 7% de contribution au PIB.
“Le tourisme reconnu comme un des secteurs économiques les plus promoteurs de notre temps, contribue de 9% au PIB mondial et s’est révélé être celui qui crée le plus d’emplois et qui offre le plus d’opportunités pour les jeunes et les femmes. Un poste de travail sur onze est directement ou indirectement lié au secteur touristique”, a souligné Mme Elcia Grandcourt.
Selon elle, ce plan directeur “est une opportunité que le peuple togolais devrait saisir pour une promotion et un développement planifié du tourisme dans le respect rigoureux de l’environnement, afin de mieux contribuer au développement durable de l’économie du Togo”.
“Phénomène socio-culturel, le tourisme favorise la découverte de mondes nouveaux et rapproche les personnes de différentes cultures. Il s’est consolidé dans les mœurs et occupe une place prioritaire dans les budgets des ménages et par ailleurs a démontré sa capacité de résister en période de crise, et de progresser de manière constante”, a souligné Mme Grandcourt.
“En 2013, la demande a été plus forte que prévu. Les arrivées de touristes internationaux ont augmenté atteignant le chiffre record d’1 milliard 87 millions d’arrivées à l’échelle mondiale contre 1 milliard 35 millions en 2012. Les recettes du tourisme international se sont élevées à 1.159 milliards de dollars des États-Unis à l’échelle mondiale en 2013, contre 1.078 milliards de dollars en 2012″, a-t-elle précisé.
Au Togo, le secteur a connu ses années de gloire dans les décennies 1970 et 1980. La crise sociopolitique de 1990 a marqué un coup d’arrêt à l’évolution du secteur. Il a repris sa croissance dans les années 2000 avec des arrivées chiffrées à 190.000 visiteurs et des recettes de 18 milliards de francs CFA.
En 2012, les arrivées se sont chiffrées à 300.000 visiteurs pour des recettes évaluées à près de 30 milliards de FCFA.