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Togo : Trois voies de contournement au menu d’un renouveau routier
Publié le mercredi 13 aout 2014  |  Agence Ecofin


© aLome.com par Parfait
Un nouveau grand boulevard reliant la gare routière d’Agbalépédo à Agoè Assiyéyé. Photo prise à la nuit tombante.


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Presque une ère de modernisation s’est ouverte sur le réseau routier togolais, longtemps en déliquescence, qui reprend vie à la faveur d’un vaste programme de réhabilitation et de construction des infrastructures au Togo. C’est à un moment de la relance économique et de l’ambition des nouvelles autorités de hisser le Togo au rang de pays émergent à l’horizon 2030. Cette ascension, croient-elles, passe par le développement des infrastructures de transport, surtout des routes. Le ministère des travaux publics et des transports se prévaut de l’ouverture de 9 grands chantiers en 2013, dans l’agglomération de Lomé et à l’intérieur du pays, en plus de 15 autres en cours d’exécution depuis 2011 et 2012.

Le relooking de Lomé

La nouvelle aventure du gouvernement togolais dans le secteur routier s’est concrétisée en 2013 par la réhabilitation, l’aménagement, l’entretien et le bitumage de plus de 2283 kilomètres de route. Coût des travaux: plus de 414 milliards Cfa apportés, en partie, sur fonds propres et par des appuis des partenaires convaincus de l’avenir qui se dessine pour le Togo, pays qui sort d’une longue crise politique ayant mis en berne, en près de deux décennies, toutes les perspectives heureuses de son éveil.


Le renouveau routier fait le relooking de Lomé. De grands axes routiers de la capitale togolaise sont refaits et la ville est traversée à son versant sud, sa bordure avec l’océan atlantique, par une nouvelle route au standard de l’Uemoa qui relie la frontière d’Aflao, du côté du Ghana à l’ouest, à celle de Hillacondji avec le Bénin à l’est, dans le cadre de la route d’intégration régionale Corridor Lagos-Abidjan. Dans les banlieues, c’est une effervescence pour des routes plus larges avec des éclairages publics qui s’opère, surtout dans les banlieues nord et ouest, pendant que l’intérieur du pays fait la découverte de routes asphaltées.


Percée de l’Allemagne

Au chevet du Togo, l’Allemagne fait une percée, après la reprise pleine et entière en 2011 de sa coopération avec le pays. Elle aligne des séries d’appuis financiers dont un financement de 16 millions d’euros, sur 18 millions d’euros requis, pour la construction du tronçon N°2 long de 6,6 km de la voie du petit contournement de la capitale togolaise qu’exécute la société Sogea Satom filiale du groupe Vinci. « Je me suis impliqué personnellement pour faire avancer le projet et je suis très heureux de le voir réaliser en fin de ma mission», déclarait, juin dernier au lancement des travaux, M. Joseph Weiss, l’ambassadeur d’Allemagne au Togo qui vivait les derniers jours de sa mission. Ce qui met l’Allemagne sur une longue liste de partenaires, dont les institutionnels BOAD, BIDC, BID et BAD qui ont une forte présence dans le financement des infrastructures routières au Togo.

La Chine, partenaire stratégique

C’est à côté de la Chine qui se démarque par, à la fois, ses financements et ses entreprises dans plusieurs grands chantiers, outre un don en 2009 d'engins de terrassement, de revêtement, de logistique et petits matériels estimé à 1,8 milliards Cfa, dans le cadre du nouveau partenariat stratégique né du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine, pour la construction de pistes rurales.

Au menu de cette métamorphose, trois voies de contournement sont en exécution avec l’appui financier et l’ingénierie de la Chine:

le grand contournement de Lomé de 14,1 km, un chantier de 34 milliards Cfa, démarré en 2011 et qui s’achèvera en octobre 2014, rendra fluide la circulation dans la capitale togolaise et le désengorgera du flux massif des gros camions qu’engendrera la modernisation, une fois à terme, du Port autonome de Lomé, bras de mer des pays comme le Burkina, le Niger et le Mali;

le contournement de l’historique faille d’Alédjo, 18 km, un passage passionnant mais harassant pour les camions remorques;

le contournement des monts Défalè, 12 km, le plus redoutable passage sur l’axe routier N°1 pour le trafic entre Lomé et l’extrême nord du pays aussi bien que pour rallier le Burkina Faso. En amont et en aval de ce massif, deux accidents de la circulation ont fait 19 morts avec 53 blessés en février et 5 morts avec 21 blessés en mars 2014.


Cette dynamique au tour du secteur routier se poursuivra jusqu’en 2015, annonce-t-on, du côté du gouvernement togolais qui a inscrit dans son agenda de nombreux autres projets avec la remise à niveau du réseau structurant, notamment la réhabilitation et le renforcement de la route nationale N°1 sur laquelle la Chine a déjà construit trois ponts dont un de 2,7 milliards Cfa, l’aménagement, le bitumage et la réhabilitation des routes nationale transversales pour mailler l’ensemble du pays, les travaux d’aménagement de la route nationale 5 de Kpalimé-Atakpamé, zone à fort potentiel agricole, la construction de plusieurs autres ouvrages de franchissement. C’est un linéaire de 910 km de route qui sera réhabilité, apprend-on, avec un budget prévu de 408,5 milliards Cfa en 2014.


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