Abidjan - Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé, mardi, depuis le siège de l’ONU, à New York, la communauté internationale à répondre de toute urgence à la pénurie de personnel médical et d'équipements pour affronter l'épidémie d'Ebola qui a tué un millier de personnes en Afrique de l'Ouest.
"J'appelle la communauté internationale à répondre de toute urgence à la pénurie de médecins, d'infirmières et d'équipements, dont des vêtements protecteurs et des tentes d'isolement", a déclaré M. Ban, estimant indispensable de faire face rapidement au manque de moyens que connaissent les trois principaux pays affectés, à savoir la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, mardi, 1848 cas dont 1013 décès dus au virus Ebola.
"Je reste en contact étroit avec la directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan. Dans les jours à venir, le système des Nations unies renforcera la façon dont nous faisons face à l'épidémie, a-t-il ajouté, par ailleurs.
Le secrétaire général a annoncé la nomination du Dr David Nabarro comme coordonnateur du système des Nations unies pour la maladie à virus Ebola. Celui-ci sera chargé de garantir l'efficacité de la contribution des Nations unies aux efforts internationaux pour contrôler l'épidémie.
De son côté, l'OMS a annoncé mardi qu'elle autorisait l'utilisation de traitements expérimentaux dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest. Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion d'experts en éthique médicale, lundi à Genève.
Selon l'OMS, des critères éthiques doivent guider l'usage de ces traitements. Il s'agit notamment de la transparence dans tous les aspects des soins, du consentement éclairé, de la liberté de choix, de la confidentialité, du respect pour la personne, de la préservation de la dignité et de l'implication de la communauté.