Togo - La circulation sur le pavé d’Agbalépédogan devient de plus en plus difficile pour les usagers des deux engins (2 et 4 roues). A en croire certains, cela est dû à la manière approximative dont les travaux ont été exécutés sur ce tronçon.
Comme conséquence, c’est la croix et la bannière pour les plus téméraires qui empruntent cette partie de la route.
"Nous souffrons trop en empruntant ce tonçon tous les jours. Où sont les grands travaux qu’on nous chante à longueur de journée ?", se demande Roger à qui nous avons tendu notre micro.
Une équipe de reportage d'icilome.com s’est transporté sur les lieux.
Emprunter la route d’Agbalépédogan à hauteur du grand carrefour de GTA, côté sud-ouest de la nationale N°1 est un parcours de combattant. Et pour cause. La voie menant à la station d’Agbalépédogan est effectuée à partir du pavé. Elle devait être résistant et donc faciliter le passage aux usagers. Mais tel n’est pas le cas.
Les pavés posés sur ce tronçon sont devenus un assemblage monstre, s’imbriquant l’un dans l’autre sur à peu près deux kilomètres.
Cet "amas" de pierres est réputé pour les dommages qu’il cause aux engins. Autant dire que les usagers en font régulièrement les frais.
A la question de savoir s’il était plus facile d’emprunter autrefois cette partie de la voie, Abdel Aziz, un riverain explique : "Tout au début, on reconnaît qu’on n’a pas réussi cette voie. On n’a pas bien installé les pavés ici particulièrement (Ndlr : la partie station Total dans le trou jusqu'à l’autre station Total d’Agbaépédogan). Mais à défaut du mieux, on se contente du peu".
Le comble, c’est que les inondations qu’on a connues ces dernières années n’ont pas du tout arrangé les choses. Le passage des véhicules gros porteurs a déformé le visage de cette partie de la voie.
François, un professeur de français dans un lycée de la capitale qui habite non loin de la voie ne cache pas sa colère. Pour lui, l’Etat ayant constaté les ratées dans l’exécution des travaux sur la route d’Agbalépédogan, devait exiger de la part de la société soumissionnaire la reprise des travaux.
"Il faut apprendre aux Togolais à aimer leur pays, et c’est au quotidien, dans le travail de chaque jour. Quelqu’un à qui on confie quelque chose à faire pour le bien de ce pays et qui ne le fait pas de façon responsable doit être puni pour dissuader d’éventuels récidivistes", a-t-il indiqué.
C’est certainement sur l’aspect santé des usagers qu’un journaliste du privé ironise :"Quand tu empruntes le pavé menant à Agbalépédogan, tu débouches sur une voie de paradis allant au carrefour Bodjona".
En attendant que les travaux de rénovation ne prennent en compte cette voie, la souffrance des usagers a encore de beaux jours devant elle.
