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Découvrir de nouveaux horizons
Publié le jeudi 14 aout 2014  |  La Passerelle


© Autre presse par DR
Le personnel de la santé, les représentants du secteur et des organisations de la société civile se réunissent en assises


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Le virus Ebola a déjà fait plus de mille morts, comme le sida, comme les bombardements israéliens à Gaza, comme les accidents de la route, comme l'alcoolisme... Nos sociétés ont toujours été comptables des macabres événements que l'homme subit ou provoque. Souvent quand il ne les a pas provoqués, il en profite pour régler des comptes. Oui la société des hommes est une société où il faut connaître l'arithmétique, où il faut savoir compter, régler des comptes ou prendre les dispositions pour ne pas être victime de règlements de compte.

N'est ce pas cette obsession des chiffres qui fait la faiblesse de la démocratie? Je suis majoritaire, dit-on quand on est au pouvoir. Et puis après! la minorité n'a-t-elle pas souvent eu raison? Galilée contre l'Eglise par exemple ou Israel contre les pays arabes par exemple. Qu'importe qu'il s'agisse de la raison du mieux armé ou de celle du plus scientifique. S'il en est ainsi la saine vigueur d'une démocratie ne dépend pas seulement du plus grand nombre, entendez la majorité, mais aussi et surtout de la minorité, qui est tenue de vouloir la justice, l'équité, la solidarité. Mais face aux tentations démocratiques des majorités d'humilier ou de respecter en riant sous cape les minorités, quelle est l'attitude qu'on adopte au Togo? L'imbroglio du vote au parlement à propos des réformes constitutionnelles et institutionnelles en dit long sur la question. C'est à croire qu'on a le droit d'être et de faire ce que l'on veut sans chercher à voir ce que l'on doit, voire si l'autre existe.

Pouvoir et opposition même tabac

En fait, quelle a été l'attitude des uns et des autres? L'analyse dialectique permet de découvrir qu'en fait opposition et pouvoir ont adopté la même attitude, celle que notre éducation depuis le berceau à nos jours en passant par l'école, la religion nous a inculquée: le culte du premier. Le frère aîné, comme celui à qui Jacob a ravi la bénédiction de Dieu, le premier de la classe comme celui qui parvenu sur le marché de l'emploi se fait recruter par une grosse boite qui le formate selon sa vision et ne lui laisse aucune liberté de découvrir autre chose, ou le premier ministre, qui forcément sera entouré de ministres dont certains seront plus égaux que d'autres alors qu'il s'agit pour un gouvernement de travailler en équipe.

Le culte du premier rejoint évidemment celui du chef, comme le Chef suprême des armées, qui quand il a pris l'initiative d'envoyer les autres à la mort se garde bien d'être sur le terrain, ce qui l'empêche souvent de comprendre qu'il s'est trompé ou comme le Chef de l'Etat, qui a souvent du mal à comprendre qu'au delà de l'Etat, il y a des individus, chacun avec ses problèmes, ses rêves, sa famille et qui croit avoir tout fait quand les salaires de ses fonctionnaires sont payés, ou que la pluie, généreuse a permis de faire de bonnes récoltes, comme si tout le monde était fonctionnaire ou travailleur dans l'Etat.

Se perdre pour découvrir

Ce qui arrive aux démocraties, c'est que leurs pouvoirs ne comptent que ce qui les arrange. Il n'y a qu'à voir comment dans les grandes démocraties l'opposition doit intervenir pour prouver que le pouvoir a triché en ce qui concerne l'augmentation du chômage. Le pouvoir comme l'opposition cèdent au culte du premier et du chef, alors qu'ils ont des défis différents à relever.

Au Togo, L'opposition n'arrive pas à trouver un candidat unique parce que tout le monde veut être chef ou premier. Et c'est cela le malheur du Togo comme de toutes les sociétés policées. De nos jours on ne trouve plus de Christophe Colomb, que les Américains à qui il a donné une terre ont vite oublié. De nos jours on ne trouve plus de gens qui se perdent pour découvrir de nouveaux horizons. Se perdre, c'est prendre le risque de sacrifier ses intérêts (être chef par exemple) et sa sécurité (perdre le pouvoir par exemple) pour le bonheur incertain de découvrir.

Le rêve américain, ce fut cette quête de la découverte. Le Togo souffre d'avoir des hommes politiques qui ne savent pas découvrir et qui ne peuvent donc amener personne à découvrir le vaccin contre Ebola, encore moins celui de la véritable sérénité sociale qu'on recherche dans la construction d'une Nation ou d'un monde sans guerre.
Dy GILID

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