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L’illusion du développement/Le cas du Togo
Publié le jeudi 14 aout 2014  |  icilome


© aLome.com par Parfait
Un des immeubles caractérisant le Centre Administratif des services financiers, CASEF: le Trésor public.


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Dans quelques mois, nous assisterons à la coupe nationale de la démagogie et les experts de toutes sortes viendront expliquer en quoi le salut émane de leur personne. Au-delà du mal dont le pays souffre depuis plus d’un demi-siècle, nous allons nous pencher sur la question du CFA.

L’Afrique du CFA est une zone économiquement paupérisée. Peux-ton parler d´émergence, sans s’occuper des préalables à la souveraineté du Togo ? Il ne peut y avoir de développement, de croissance ou d´émergence sans un ajustement du système monétaire.


Le FCFA est un des facteurs majeurs qui bloque le décollage socio-économique et par conséquence politique de plusieurs pays d´Afrique en général et du Togo en particulier.

Lancé le 26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire international , elle est demeurée de facto celle qui décide de la création monétaire en Zone CFA.

Le FCFA est sans aucun doute, un obstacle majeur au développement si on constate l’état désastreux des populations de la zone de l’UEMOA(Le franc CFA est la devise officielle des huit États membres). Il ne peut, en aucun cas, être un instrument qui ferait émerger le Togo.

Plusieurs raisons expliquent cet état de fait. Le FCFA sape la souveraineté de ces pays sur la conduite de la pratique monétaire et enlève de fait toutes possibilités de croissance, d´émergence et de mieux-être. Selon le pacte colonial, qui est toujours en vigueur, toutes les anciennes colonies doivent maintenir dans un compte d´opération tenu par le trésor français jusqu’à 85% de leurs réserves d´échanges, estimés aujourd’hui à prés de 8000 Milliards de FCFA.

Aucune transaction ne peut se faire au niveau de la banque centrale sans l´accord de la France. Le pouvoir monétaire est indissociable du pouvoir économique et de la souveraineté nationale. Il faut le reconnaître, tout Etat qui n´a pas le pouvoir d´émettre sa propre monnaie est un Etat fictif.

La souveraineté de la monnaie permettra au Togo et à ses voisins de décider de leur politique monétaire c´est-à-dire de la politique d´investissement, de crédit et de taux de change. Parmi les quinze pays de la zone Franc, onze sont classés parmi les pays les plus pauvres d´Afrique. Ce serait utopique de prétendre à l´émergence et au développement sans auparavant régler la question fondamentale de l´indépendance de la monnaie.


En terme populaire « sortir du Cfa ». Il faut exiger des prochains candidats au pouvoir de proposer sans équivoque leur programme de réformes de fond pour être compétitif et surtout comment renoncer à cette monnaie qui date de prés de 70 ans et qui ne favorise ni l´intégration des pays africains ni ne contribue à la réduction de la pauvreté.

Si ces candidats sont en manque de ressources intellectuelles il ya suffisamment d’actifs intellectuels disposés à leur apporter leur compétence. C’est aussi du devoir de la société civile d’insérer ces points dans leurs revendications face aux partageurs de riz et songes de tous les bords.

Ecrit par Mickel Johnson, journaliste français

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