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Bassabi KAGBARA, Président du Parti démocratique panafricain: «La méthode de désignation de Dodzi Apévon n’était pas sincère, et c’est ce que je conteste»
Publié le samedi 16 aout 2014  |  Afrika Express


© aLome.com par Parfait
La coordination change de main á la tệte de la coalition
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A le voir, difficile de lui trouver quelque chose de politique, à l’entendre parler, vous sembleriez en avoir la certitude. Eh oui l’homme parle difficilement et peu. Ses sorties médiatiques sont rarissimes, alors que les médias sont la vitrine de la politique. Et pourtant c’est le président fondateur du Parti démocratique panafricain (Pdp). Même si le silence est signe de sagesse, il n’est pas synonyme de faiblesse. Bassabi Kagbara confirme la règle. Le président en exercice de la coalition Arc-en-ciel, conteste la désignation de Me Apévon Dodji du Comité d’action pour le renouveau, comme candidat de la coalition Arc-en-ciel pour la présidentielle de 2015. Les raisons dans cet entretien avec Afrika Express. Lecture!

Me Dodji Apévon est désigné comme candidat de la coalition Arc-en-ciel. Comment peut-on comprendre votre opposition à son choix?

Ce n’est pas une opposition à la désignation de Me Apévon Dodji comme candidat de la coalition, mais plutôt un refus de la méthode de désignation. Ce qui a été fait est contraire à la manière dont nous faisons la désignation au sein du groupe. Et surtout en tant que président en exercice, je n’ai pas été informé. En effet, j’étais en mission, et avant de partir j’ai tenu à informer tous mes collègues. C’est donc à mon absence que cette désignation a eu lieu. Le bureau a mes cordonnées et pourtant je n’ai été informé de rien. Je me rends compte qu’il y a eu d’autres réactions négatives de la manière dont le candidat a été désigné.


Est-ce déjà une crise ouverte au sein de la coalition?


Loin de là. En réalité, c’est une dynamique du groupe, et du moment où les gens n’ont pas respecté les règles de l’art de vivre ensemble dans la cohésion, c’est normal qu’on réagisse. Vous savez, j’interviens peu sur les médias et je parle peu dans la coalition mais lorsqu’on dépasse certaine limite il faut donc réagir pour montrer que ça ne peut pas nous amener loin. Il vaut mieux dire franchement ce qu’on pense et ce qu’on ressent que d’emmagasiner les frustrations et les laisser s’exploser après. Sur quelle base, il a été élu?

Comment l’élection a été faite ? Moi je suis le président en exercice et ça ne peut se faire à mon insu. J’ai appris que quelqu’un du Comité d’action pour le renouveau (Car) aurait dit qu’il ne serait pas nécessaire de discuter de la candidature unique au conclave entre le collectif sauvons le Togo et la coalition Arc-en-ciel en l’absence du président en exercice. Alors si les gens sont sincères, une fois que la désignation est faite, on pourrait attendre le président en exercice pour en discuter dans une réunion spéciale et régler cela à l’interne avant que ça ne soit publié sur les médias. La méthode n’était pas sincère et c’est ça que je conteste. Si elle l’avait été je serais la première personne à apporter mon soutien au candidat désigné, à féliciter Apévon.

Ce sont ces méthodes du pouvoir que nous dénonçons, il faut qu’en notre sein nous donnions de bons exemples. Même Maître Tchassona du Mouvement des citoyens pour la démocratie et le développement (Mcd) n’était là. Le fond du problème c’est qu’il faut changer la méthode de gestion de l’Arc-en-ciel.

Que comptez-vous faire alors face à cette situation?

J’ai réagi sur le vif, au chaud et c’est rare que je fasse de telle sortie. Je veux avoir des explications et ensemble nous allons chercher les voies et moyens pour réinstaurer la cohésion au sein de la coalition. Et ensuite préparer l’avenir parce que nous avons des perspectives qui nous attendent. Si toujours on n’arrive pas à s’entendre pour désigner un candidat capable de porter l’aspiration de tout le peuple togolais, on peut faire appel à nos militants sur toute l’étendue du territoire national pour une espèce d’élection primaire. Et si c’est autre qui est désigné je serai le premier à le féliciter. Même dans les vraies élections ceux qui m’ont toujours triché, j’ai toujours dit je ne leur en veux pas personnellement, c’est le système. Et c’est contre ce système et régime dictatorial que nous nous battons. Si nous en notre sein la démocratie ne peut pas prévaloir, il est normal qu’on puisse le contester et le corriger.

Votre désolidarisation de la Coalition Arc-en-ciel par rapport à la méthode de désignation du candidat Apévon ne va-t-elle pas être préjudiciable à l’action unitaire dont elle discute en conclave avec le le Collectif sauvons le Togo (Cst)?


Je ne crois pas. Au sein du Cst, il doit avoir aussi une dynamique du groupe, et nous ne sommes pas des moutons de Panurge qu’on conduit pour jeter à la mer. Nous sommes un parti avant d’être dans la coalition. Encore si la dynamique unitaire avait jouée, et c’est le même jeu qui avait été fait pendant les législatives. Nous au nord, le pouvoir nous considérant comme ses acquis, il n’y a pas eu de solidarité au niveau des partis de l’opposition. Je ne conteste pas l’action unitaire mais je demande que la sincérité prévale sur nos actions.

Est-il possible selon vous d’aboutir alors à une candidature unique au Cst et Arc-en-ciel?


Nous sommes dans une crise profonde qui profite au pouvoir. Si ça ne tenait qu’à moi, je renoncerai pour celui qui sera choisi. J’ai d’ailleurs renoncé plusieurs fois dans des situations à être le premier, donc à jouer au leadership. Si tout le monde arrive à comprendre que l’intérêt national passe avant celui personnel ou égoïste, je crois que nous allons aboutir. Si les choses avaient été faites dans les règles de l’art, moi je ne contesterai pas, au contraire je donnerais mon appui au candidat désigné.

Sans les réformes l’opposition devrait-elle participer à la prochaine présidentielle?


C’est la question primordiale pour laquelle nous autres nous luttons. Pour arriver à quelque chose de solide, il faut forcément les réformes. J’ai accepté être de l’Arc-en-ciel pour qu’en étant unis, on force le pouvoir à opérer un minimum de réformes avant la présidentielle de 2015. Ça fait près de 50 ans qu’un clan nous régente, tôt ou tard le pouvoir et ses acolytes seront obligés de passer la main parce que la jeunesse est fatiguée de voir son avenir incertain.

Propos recueillis pour Afrika Express


à Lomé par Eli Goka & Tchinguili Héyitou Esso Essolim


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