L’actualité politique est agitée ces dernières semaines par plusieurs sujets notamment les réformes politiques et les conclaves entre les responsables du Collectif Sauvons le Togo (CST) et de la Coalition Arc-en-ciel.
Ces rencontres secrètes devraient permettre aux responsables de ces deux regroupements — forts d’au moins onze partis d’opposition dont des +ténors+ et d’organisations de la société civile — ces réformes politiques face au pouvoir, après avoir harmonisé leur point de vue et de désigner par la suite, un seul candidat à la présidentielle de 2015.
Si le premier point (se battre ensemble pour arracher les réformes politiques) ne pose aucun problème, celui relatif à la candidature unique relève d’une équation à trois, voire quatre inconnus. Car apparemment, plusieurs "candidats uniques" se dégagent dans les deux camps surtout au sein de la Coalition Arc-en-ciel, en témoignent les récentes déclarations des uns et des autres.
Du côté du CST, les choses ne seront claires qu’après le congrès de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) en octobre, avait précisé le 7 août dernier à l’Agence Savoir News Eric Dupuy, secrétaire à la communication de ladite formation politique.
"C’est au cours de ce congrès que le candidat de l’ANC à la présidentielle de 2015, sera officiellement investi. Et c’est ce candidat qui sera soumis au CST en concurrence à d’éventuels candidats au sein du Collectif", avait déclaré à l’Agence Savoir News Eric Dupuy, secrétaire national à la communication de l’ANC.
Mais au sein de la Coalition, les choses sont plutôt allées à l’allure d’un train à grande vitesse (TGV) de nouvelle génération. Me Dodji Apévon (président du Comité d’Action pour le Renouveau/CAR) élu pour porter les couleurs de sept formations politiques au sein de ce regroupement, sera vite contesté par certains responsables à travers des déclarations très fracassantes.
"En ce qui nous concerne, cette désignation ne nous engage aucunement. C’est un non événement", a véhément contesté Bassabi Kagbara, le président du Parti Démocratique Panafricain (PDP).
D’autres leaders politiques de l’opposition sont à leur tour montés au créneau, soit pour minimiser la situation, soit pour se défendre.
Dans ce cafouillage, le silence du président l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), inquiète plus d’un et surprend beaucoup d’observateurs, l’homme politique étant habitué à +bouger le coin+. Et plusieurs journaux se sont d’ailleurs inquiétés du président de l’OBUTS.
Le comportement de Kodjo Agbéyomé a été d’ailleurs relevé par certains journaux.
"L’étonnant silence d’Agbéyomé Kodjo à quelques mois de l’élection présidentielle de 2015", affichait à sa manchette l’hebdomadaire Le Médium.
Selon M.Kodjo interrogé par l’Agence Savoir News, "la scène à laquelle se livrent les acteurs politiques est ahurissante".
"Ma parole dans cette cacophonie serait inaudible. Je pense que les togolais ont compris qu’il faut une solution innovante, c’est ce que OBUTS va apporter", a-t-il souligné.
"Les cris de détresse des populations exigent de nous dépassement et oubli de soi pour rechercher des solutions consensuelles pour l’unité de la nation", a-t-il ajouté.
Membre fondateur du CST, Kodjo Agbéyomé a pris sa distance vis-à-vis de ce regroupement au lendemain des élections législatives de juillet 2013, "frustré" par le comportement de certains responsables.
"Le CST est un appareil politique de combat commun et collectif, construit dans la douleur autour d’un pacte fondateur porteur d’une quintessence politique. Il ne peut être détourné au profit d’une ambition hégémonique dans le mépris des autres composantes en son sein et sans leur consentement", avait-il déclaré en septembre 2013, dans une interview exclusive à l’Agence Savoir News. FIN
Edem Etonam EKUE