Selon Guinée Conakry Info, l’attaque contre un centre d’isolement de malades d’Ebola au Liberia ce week-end est symptomatique des difficultés majeures auxquelles l’on demeure confronté dans la lutte contre l’épidémie, et notamment l’ignorance ou les fausses croyances.
«Cet acte, lit-on, n’est que la face visible d’un vaste ensemble fait de croyances, de comportements et d’attitudes des populations des pays touchés, inclines à mettre en doute l’existence même de la maladie ou de la sincérité des coopérants qui aident à l’endiguer», estime Guinée Conakry Info.
Et pour la presse libérienne, cette ignorance a une origine. Le journal The Daily Observer préfère s'attaquer aux racines du mal et voit « un rapport clair entre la mauvaise gouvernance et le développement de la maladie ». Pour le journal libérien, les services de santé en place, ne sont pas à la hauteur car dans de très mauvaises conditions sanitaires. «Les centres hospitaliers sont presque faits pour garantir la propagation du virus», estime même le Daily observer de Monrovia, car le personnel des hôpitaux est souvent mal payé, mal équipé, et devient lui-même une victime déplore le journal libérien qui conclut que « beaucoup soupçonnent les autorités du pays d'utiliser Ebola pour obtenir plus d'aide et d'argent des donateurs occidentaux » ...
Algérie : la fièvre aphteuse continue de se propager
Une autre épidémie, de fièvre aphteuse cette fois, continue de se propager en Algérie. Ce n’est à priori peu ou pas transmissible à l’homme, et pourtant, les autorités algériennes sont engagées dans une « course contre la montre pour endiguer la propagation de la maladie et rassurer la population » , nous informe El Watan.
« Alors qu’un tiers des élevages du centre, de l’est et de l’ouest de l’Algérie ont déjà été touchés, les agriculteurs craignent maintenant que l’épidémie ne s’attaque au cheptel ovin, qui compte vingt-trois millions de têtes ». Des éleveurs, nous dit El Watan qui reprochent au ministère de tutelle des mesures prises trop tardivement après la découverte du premier foyer le 25 juillet dernier. En tout cas, la branche bovine semble sévèrement touchée, car on a dû abattre beaucoup de bétail, précise El Watan. On ne vend pas de la viande infectée. La fièvre aphteuse n’est à priori par mortelle mais ne se guérit pas. Elle se diffuse rapidement parmi les animaux et constitue donc une menace pour l’économie agricole.
![](http://news.aLome.com/img_photos/M/ebola1.jpg")
